Montricher VD
#Littérature

L’écriture des lieux

sam 20 avril, 13:30
©larissa_fuerderer
Lausanne
#Humour

Edwin Ramirez

ven 26 avril - dim 28 avril
Genève

36 gr.

ven 26 avril, 23:00
Lausanne

Grande rencontre des parentalités queers

sam 27 avril - dim 28 avril

L’aQtu

L’aQtu
«Plutôt pédés que fascistes!» Première pride à Aoste. Photo: Philippe Christin

Petite sélection des news essentielles et futiles de la planète LGBTIQ+.

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«Voulons-nous vraiment que des perversions qui mènent à la dégradation et à l’extinction soient imposées à nos enfants dès la maternelle? Qu’on leur martèle qu’il y a supposément des genres variés et qu’on leur offre des opérations de changement de sexe? […] Pour nous tout cela est inacceptable. Nous avons un futur différent. Le nôtre.»

a lancé Vladimir Poutine le 30 septembre, devant la foule célébrant l’«historique» (hem, hem) annexion de quatre régions ukrainiennes. Neuf ans après la loi sur la «propagande homosexuelle» qui a étouffé toute affirmation LGBTIQ+ en Russie, la haine est devenue un ressort fondamental pour justifier la fuite en avant d’un régime de plus en plus isolé et déserté.

La Slovaquie sous le choc

Le 12 octobre, le Tepláreň s’est ajouté à la liste des lieux queer visés par la haine aveugle. Un jeune homme de 19 ans, fils d’un ancien candidat du petit parti d’extrême droite Vlast, a ouvert le feu sur la terrasse du bar populaire de Bratislava, abattant froidement deux étudiants, Juraj et Matúš, qui y buvaient l’apéro. L’assaillant, retrouvé suicidé le lendemain, avait posté plusieurs messages antisémites et anti-LGBTIQ+ sur les réseaux sociaux et laissé un long «manifeste» citant notamment le Norvégien Anders Breivik, auteur de la tuerie d’Utøya. «La haine distillée par une minorité, alimentée par des déclarations stupides et irresponsables de politiciens, a coûté la vie à des innocents», a écrit la présidente slovaque Zuzana Čaputová.

En attendant Meloni…

La dernière Pride de l’année en Italie a aussi été une première. Jamais nos voisins du Val d’Aoste n’avaient célébré de marche des fiertés. Selon gay.it, 4000 personnes ont défilé dans les rues du chef-lieu de la région transalpine le 8 octobre, le double de la participation escomptée. Elles ont notamment brandi des pancartes mettant en garde la coalition menée par Giorgia Meloni et son parti post-fasciste, laquelle s’apprêtait à gouverner la Péninsule. Qu’elle le sache: les LGBTIQ+ sont bien décidés à défendre leurs droits.

Pionnières

Il était temps. Lors des élections du 2 octobre, les Brésilien·ne·x·s ont enfin ouvert les portes de leur Congrès à des personnes trans* – ou travesti, selon l’appellation locale, qui désigne une frange hypermarginalisée au sein même de la communauté LGBTIQ+. Erika Hilton, candidate noire de gauche à São Paulo, a fait campagne pour le droit à l’éducation et au logement social. «Il est temps de quitter les trottoirs, les prisons, les coins à crack et la prostitution, pour réfléchir aux politiques publiques et à la législation», a-t-elle déclaré. Elle et sa consœur centriste Duda Salabert, brillamment élue au Minas Gerais, ont été les cibles de menaces de mort durant la campagne extrêmement tendue.

Mariage à distance

Un vide juridique a permis à plus de 200 couples chinois de s’unir par visioconférence… dans le très conservateur État américain de l’Utah. Michael Foley, un officiant assermenté, témoigne dans The Guardian qu’il a désormais l’habitude de se lever à 3h du matin et de s’asseoir devant son écran pour célébrer des unions de l’autre côté du Pacifique (et se recoucher aussitôt). Le comté où il officie n’a pas de loi qui empêche d’enregistrer des unions de personnes non-résidentes. Les contrats n’ont aucune valeur en Chine continentale, où les revendications LGBTIQ+ sont réduites au silence, mais ils sont reconnus à Hongkong et ailleurs.

Arc-en-ciel pour daltoniens


Ça partait sans doute d’une bonne intention…À l’approche du Mondial de foot au Qatar, un obscur groupe de travail de l’UEFA a dessiné un brassard «contre la discrimination et pour la diversité», destiné aux capitaines des équipes européennes (dont la Suisse). Sauf qu’il est accompagné d’un bizarre cœur «bariolé de couleurs aléatoires», s’étonne Queer.de. Manifestement, les pontes du foot européen n’assument pas vraiment d’arborer l’arc-en-ciel dans le très homophobe émirat pour cette compétition controversée. S’il fallait une raison de plus de la boycotter…

Bienvenue au club

La Slovénie est devenue, le 4 octobre, le premier pays d’Europe de l’Est à voter les mêmes droits pour les couples de même sexe. Il aura fallu pour cela que la Cour constitutionnelle torde le bras au Parlement. Mais avant que le mariage égalitaire entre en vigueur, les conservateurs et les Églises pourraient encore exiger un référendum. En 2015, 63% des Slovènes avaient rejeté cette réforme dans un contexte d’abstention massive.

Le délire du mois

Alerte au trafic d’organes trans!

Une mère de famille de Floride a déclenché des opérations de recherche à l’échelle nationale pour son fils de 20 ans atteint d’autisme, disparu du domicile familial début juillet. Persuadée qu’il avait été enlevé par un réseau de trafic d’organes, elle avait suggéré à la police que des jeunes trans* avec lesquel·le·x·s son garçon «vulnérable» chattait sur le Net convoitaient… son appareil génital. Finalement, les enquêteur·rice·x·s ont retrouvé le jeune homme dans un appartement de Chicago, parfaitement heureux loin de sa maman. Il l’avait quittée de son propre chef, non sans lui avoir laissé une lettre lui expliquant qu’il était temps qu’il vole de ses propres ailes. Un message dont la maman s’est bien gardée de parler à la police, raconte le Miami Herald, relayé par Them. Pour le site LGBTIQ+ américain, cette histoire aberrante illustre la paranoïa entourant la question trans* en Floride. Le gouverneur Ron DeSantis (à qui on prédit un destin de candidat à la Maison-Blanche) en a fait un de ses cibles favorites, mettant en garde contre des docteurs qui «castrent» les jeunes garçons.