«Homotransphobie»: le bataille s’ouvre enfin en Italie
Comme la Suisse, la Péninsule tente de combler son retard législatif. Son projet de loi contre l'homophobie, la transphobie et la misogynie arrive enfin au Parlement.
Voilà 25 ans que les Italiens LGBTQ+ l’attendent! Le Parti démocrate, membre de la coalition au pouvoir à Rome, a annoncé que la loi contre la misogynie et l’homotransphobie sera déposée aujourd’hui à la Chambre des députés. «Un pays civilisé est un pays où tous les peuples sont reconnus et protégés; où la discrimination, la haine et la violence sont sévèrement punies», a salué la sénatrice Monica Cirinnà, mère de la loi sur les unions civiles (2016).
Le texte dont l’examen débutera fin juillet va plus loin que les dispositions récemment adoptées en Suisse. Il comprend une modification du Code pénal ajoutant l’orientation sexuelle, mais aussi l’identité de genre, aux motifs des délits de haine reconnus dans la loi. Cela aura notamment pour implication de mettre à la charge de l’État l’assistance juridique des victimes. La Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie du 17 mai pourrait aussi acquérir un statut national. En revanche, on ne pourra pas poursuivre la «propagande» anti-LGBTQ comme celle à caractère raciste ou antisémite.
Opposition féroce
Même avec cette concession faite aux centristes, le texte fait face à une opposition féroce de l’extrême droite (Ligue et Fratelli d’Italia), mais aussi du clergé catholique, qui le qualifie de «liberticide». Son parcours parlementaire promet d’être chaotique.
Le projet de loi se dévoile alors qu’une énième agression homophobe a fait la une des médias transalpins, rappelle gay.it. Sept individus ont passé à tabac un jeune gay le week-end dernier à Pescara. Il se promenait main dans la main avec son fiancé. «Arrêtons cette spirale de violence et donnons pleine dignité à tous les citoyens de ce pays», a appelé le rapporteur de la loi contre l’homotransphobie Alessandro Zan. Lui-même a été la cible d’insultes et de menaces ces derniers mois.
C est vrai qu ils n ont que ca a penser les italiens, surtout en ce moment post covid de crise sanitaire ,économique, social sans parler des migrants… Il ne manquait que ca. Les prochains se sera les vegans? A les narcisses et leurs egos sans fin… Heureusement ils n ont pas eu les black live maters les italiens… Ah zut j aurai pas du le dire maintenant ils y auront droit!!!
Bien sûr, c’est pas le moment de discuter d’une protection fondamentale pour les LGBT italiens et qu’ils attendent depuis 25 ans. Repoussons ce débat jusqu’à ce qu’on trouve un vaccin contre Covid. Et contre la connerie aussi, tant qu’à faire.