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Assez gonflé pour s’envoyer en l’air

L’actualité LGBT internationale n’est pas toujours légère: nos idéaux s’envolent et nos contemporains ne manquent pas d’air.

Asile: Un bol d’air

A l’instar des Pays-Bas et du Canada, l’Espagne vient d’accorder l’asile politique aux personnes trans et homosexuelles fuyant leur patrie à cause de mesures répressives exercées sur elles en raison de leur orientation ou identité sexuelle. Le droit à être reconnu comme réfugié pour de tels motifs n’est accordé que par très peu de pays alors qu’actuellement dans neuf états, l’homosexualité est passible de la peine capitale (lire 360° d’octobre 2005). Après la forte émotion suscitée par l’exécution de deux jeunes homos en Iran cet été, plusieurs pays dont la Suède ont freiné le retour forcé de personnes trans et homosexuelles vers leur pays d’origine.
En France, le 16 mars dernier, un Pakistanais de 29 ans a obtenu l’asile politique après plusieurs recours faisant suite à des échecs successifs devant l’Office de protection des réfugiés et apatrides. Ce jeune militant de la cause LGBT avait fui le Pakistan suite à une arrestation policière, des menaces de mort et l’assassinat de son compagnon.

Virée sous Viread

Une étude menée dans quatre villes américaines en marge des festivités de la Gay Pride a démontré que 7% des fêtards séronégatifs utilisaient – plutôt que le préservatif – du Ténofovir (ou Viread) pour se protéger durant des relations sexuelles à risque. Ce médicament est à l’origine utilisé lors d’une prophylaxie post-exposition au VIH. Cette pratique serait l’apanage des clients des saunas, sex clubs et autres virées noctambules dansantes. Il n’est d’ailleurs pas rare de voir la combinaison ecstasy-Viagra-Ténofovir dans le kit du clubber. Le Ténofovir se vendrait ainsi $ 100.- le comprimé. Certains médecins le prescriraient même, estimant que sa prise vaudrait mieux qu’aucune protection.
Rien ne démontre pourtant que le Ténofovir soit une prévention valable contre une éventuelle contamination. Au Cameroun, au Ghana, au Nigeria et au Cambodge, l’ONG Family Headline International a conduit un test du Viread sur 1’200 personnes hétérosexuelles – en particulier des prostituées. Si aucun résultat n’a été communiqué pour l’heure, cette expérience a suscité l’ire des associations de lutte contre le VIH-sida, qui la jugent contraire à l’éthique.
Actuellement, deux essais sont en cours auprès de 400 gays à Atlanta et à San Francisco. Il s’agit de tester le Ténofovir comme moyen de prévention. Là encore, le scepticisme est de rigueur: on craint en effet que davantage de gays fassent usage du Viread avec un faux sentiment d’immunité. Le nord et le sud sur fond de Viread, une affaire à suivre.

Les filles de l’air

Dans le cadre de la Journée internationale des femmes (le 8 mars), Gai Ecoute, le Centre d’aide, d’écoute téléphonique et de renseignements des gais et lesbiennes du Québec, a lancé une campagne en vue de favoriser une plus grande visibilité des lesbiennes. «Nous savons toutes et tous qu’elles sont là, même si elles sont très peu visibles», déclare le communiqué de Gai Ecoute. Cette campagne s’illustre à travers une affiche montrant un avion de la compagnie imaginaire «Air Lesbienne» sur le point d’atterrir. L’affiche est balafrée des slogans «Elles débarquent» et «De plus en plus visibles!» Le président de Gai Ecoute, Laurent McCutcheon, déclara à cette occasion: «Les jeunes filles, et toutes celles qui découvrent leur orientation homosexuelle, ont besoin de modèles féminins pouvant les inspirer.» En substance, il faut remplacer le camion par un Boeing…
Campagne visible sur: www.gaiecoute.org

Moscou fait pas la fière

Le maire de Moscou, Iouri Loujkov dont l’homophobie est notoire, n’aura pas mis longtemps à exprimer son opposition à l’organisation d’une gay pride dans sa ville. À peine Nikolaï Alekseïev, activiste et chef de file du projet Gay Russia, avait-il annoncé son intention d’organiser un défilé le 27 mai prochain que le maire a déclaré: «Si je reçois une demande à cet effet, je refuserai.» Et d’ajouter qu’il défendait en cela les intérêts des Moscovites. Il est vrai que jusqu’en 1993, l’homosexualité était criminalisée en Russie. Si aujourd’hui elle ne l’est plus, elle demeure difficilement acceptée, notamment par les autorités et par la population. Selon une étude récente, 43,5% des Russes seraient favorables à une pénalisation des relations homosexuelles.
Nikolaï Alekseïev a aussitôt réagi au niet municipal, faisant savoir qu’en cas de refus, son mouvement poursuivrait en justice la mairie moscovite et qu’en cas d’échec face aux instances russes, il porterait l’affaire jusqu’à la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg.
Pour apporter une note lumineuse et spirituelle à cette situation qui fait grimacer, le patriarche de l’Eglise russe orthodoxe, Alexi II, a félicité le maire de Moscou dans une lettre ouverte où il rappelle que l’Eglise «condamne les relations non traditionnelles assimilables à une déviance vicieuse de la nature humaine créée par Dieu.»
www.gayrussia.ru