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Pas facile d’être maman arc-en-ciel et leader d’extrême droite

Pas facile d’être maman arc-en-ciel et leader d’extrême droite

La politicienne allemande Alice Weidel se livre dans une longue interview à la «Weltwoche», hebdo proche de l'UDC, sur sa vie en Suisse avec sa compagne et ses enfants.

Drôle de phénomène qu’Alice Weidel. Co-dirigeante de l’Alternative für Deutschland (AfD), parti d’extrême droite hostile aux droits des LGBT et intensément anti-islam (quand il n’est pas raciste et révisionniste), elle est aussi lesbienne, vivant paisiblement avec sa partenaire d’origine sri-lankaise… en Suisse. Paisiblement? Pas tant que ça, comme elle l’a confié à la très à droite «Weltwoche» parue cette semaine.

La politicienne de 40 ans se plaint d’avoir «perdu presque tout son cercle d’amis» depuis qu’elle a accédé au sommet de l’AfD. «Tous ont fini par me dire, à un moment ou à un autre: si tu restes dans un tel parti, on ne veut plus rien avoir à faire avec toi.»

Dans l’interview à l’hebdomadaire alémanique (menée par un Roger Köppel que l’on imagine la bouche en cœur), elle affirme que l’aîné des deux garçons qu’elle élève avec sa compagne a également été ostracisé, à l’époque où la famille vivait à Bienne, ville ayant la réputation d’être plutôt à gauche. «À un moment donné, les démocrates libéraux de gauche n’ont pas permis à leurs enfants de venir nous voir.» Elle évoque ainsi une «guirlande lumineuse» et une pétition contre eux, ainsi que des insultes en pleine rue lancées par un groupe d’enfants «incités par leurs parents», selon elle. La famille a aujourd’hui déménagé dans le canton de Schwytz.

Foot et grosses voitures
Commentant l’interview, le site allemand Queer.de rappelle qu’à longueur de campagne, l’AfD tire à boulets rouges sur le mariage pour tous (qu’il promet d’abolir) et sur les prétendus «privilèges» des LGBTI. Le parti entretient en outre l’hystérie sur la soi-disant «théorie du genre» dans l’éducation. Et on ne parle même pas de la reconnaissance des familles arc-en-ciel. Alice Weidel en propose d’ailleurs une vision très conservatrice: «Les enfants ont absolument besoin d’un père et d’une mère, dit-elle. Nos deux enfants ont des contacts avec leur père, et nous avons également de bons amis de sexe masculin, qui font quelque chose avec les garçons et dont les intérêts couvrent le foot et les grosses voitures.» De quoi rassurer tout bon électeur de l’AfD et de l’UDC…