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Le père accusé d’avoir voulu égorger son fils reste en prison

Le père accusé d’avoir voulu égorger son fils reste en prison
Les images des blessures de Cataleya avaient fait le tour du monde.

Un Irakien, père d'un ado ayant échappé de peu à la mort l'automne passé, avance que son fils est un «menteur» qui s'est infligé lui-même ses graves blessures. Sa demande de remise en liberté a été balayée.

Glaçant, le récit raconté au mois d’octobre dernier avait fait le tour du monde. Dans un village de l’Emmental, un garçon de 17 ans avait été réveillé par son père armé d’un couteau, qui lui avait crié «Tu es homo? Tu es homo?» avant de lui planter la lame dans la gorge et le haut du corps. L’ado s’était miraculeusement enfui par le balcon, avant d’être recueilli par des voisines et héliporté à l’hôpital de l’Île, à Berne, où il avait été plongé dans un coma artificiel.

Huit mois après ce qui ressemble à un «crime d’honneur», le père est en détention, sous enquête pour tentative d’homicide intentionnel. Mais il a déposé une demande de remise en liberté, nous apprend la «Berner Zeitung». Loin de reconnaître les faits, l’homme soutient que c’est son fils, un «menteur», qui s’est lui-même infligé ses blessures. Il n’en serait pas à sa première tentative de suicide, assure-t-il. Les taches sur les vêtements du père? Elles se seraient retrouvées là quand il a soulevé le couvre-lit gorgé de sang.

Peu crédible
Le tribunal a qualifié cette version de peu crédible, ne serait-ce qu’à la lumière de l’attitude fuyante du père pendant les interrogatoires et d’un message WhatsApp où il écrivait à son fils «Ce serait mieux si tu n’existais pas.» Les juges soulignent qu’il existe un fort risque que l’Irakien s’enfuie vers son pays, même s’il l’a quitté il y a quinze ans. L’homme parle mal l’allemand et vit de l’aide sociale, séparé de la mère de ses enfants. Autant de raisons pour refuser sa remise en liberté. Son procès se tiendra dès que l’enquête de police sera terminée.

Quant au jeune homme, il vit désormais loin des siens et habite seul, ailleurs dans le canton de Berne. Sa mère aurait ordonné à ses frères et sœurs de couper les ponts. Il portera des séquelles de l’agression à vie. Néanmoins, il a déclaré qu’il se sentait «plus libre qu’avant» et voulait désormais se consacrer à aider d’autres jeunes gays d’origine arabe rejetés par leur famille.