Coup de pompe chez les anti-pride
Les pourfendeurs habituels du «lobby gay» en Suisse romande affichent une certaine lassitude à l'approche de la Pride Valais 2015, ce samedi à Sion.
Délivrez-nous des «tantes à Sion»! imploraient il y a 14 ans les opposants à la première gay pride sur sol valaisan… Et si tout ça, c’était du passé? «Le Matin» du jour note que les opposants habituels à la Gay Pride font profil bas, à deux jours du défilé LGBT dans les rues de Sion. Le député UDC Grégory Logean, auteur de multiples provocations antigay ces dernières années, a publié un communiqué qui laisse transparaître une certaine lassitude: «Depuis quelque temps, certaines affaires ont défrayé la chronique et mis à mal l’image de notre canton. J’aspire à un apaisement.» Même sentiment chez un autre représentant politique du catholicisme ultra, l’élu UDC genevois Eric Bertinat: «Mieux vaut faire le dos rond, cette fois. Tout ce qu’on fait est de toute façon retourné contre nous.»
Figure de proue du mouvement anti-Pride en 2001, l’encaveur Dominique Giroud a, on l’imagine, d’autres chats à fouetter, embourbé qu’il est dans des scandales politico-financiers à tiroirs.
On serait étonné, toutefois, que la Fraternité Saint Pie X, dont le quartier général d’Ecône est à 18km de Sion, manque la fête. Les catholiques intégristes, dont quelques éléments ont manifesté en marge des Pride de Fribourg en 2013 et de Delémont en 2012, ont bel et bien prévu un «pèlerinage», ce samedi en ville de Sion, mais sans rapport – officiellement – avec la Pride. La Municipalité leur a tout de même demandé d’aller prier à distance de la place de la Planta, rendez-vous de la parade LGBT.
Cantiques vs discours
Les pride en terres catholiques ont souvent donné lieu à des rencontres tendues (mais jamais violentes) avec des groupes chrétiens ultraconservateurs. En 2005 à Lucerne, par exemple, les participants à la marche LGBT avaient été accueillis par une procession réunissant quelques dizaines d’hommes conduits par des prêtres intégristes en grande tenue. Séparé de la Pride par un cordon de police, le groupe avait entonné des cantiques pour tenter de couvrir les discours.
Détonnante collision de sujets
Apprécions, en passant, la mise en page du «Matin» du jour, qui combine avec tact l’article consacré aux anti-pride et «Valais: Mecque du tir». Non, non, on vous jure: le port du gilet pare-balles n’est pas nécessaire!
et dire que les anti-pride ne savent pas que c’est notre nature (donc voulu par Dieu) qui fait de nous des homos, des “mâles-heureux”; merci à Eve d’avoir partagé la pomme (si délicieuse) avec Adam, notre ancêtre à tous !!
c’est la TENTATION, l’attente à Sion …………..!