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Sous les palmiers à huile, des minorités en péril

Sous les palmiers à huile, des minorités en péril
Exhibés devant les médias, des jeunes arrêtés lors d’une fête gay à Jakarta en août 2020.

À l’approche de la votation du 7 mars sur l’accord de libre-échange avec l’Indonésie, rappel de la situation des LGBTQ+ de cet immense pays.

Deux hommes flagellés en public pour avoir commis des actes «contre nature». Cette scène, qui s’est déroulée en janvier dans la province d’Aceh, a servi de rappel aux électeurs suisses: on ne peut réduire l’Indonésie à un marché prometteur, ni à un pays où l’huile de palme est produite à grands coups de déforestation. C’est aussi un État où les minorités religieuses, ethniques et sexuelles voient leurs conditions de vie se dégrader. Un contexte qui pousse Pink Cross à appeler à voter «non» le 7 mars. «Nos droits sont apparemment moins importants que de bonnes relations commerciales» déplore son directeur, Roman Heggli.

Hormis dans plusieurs juridictions (dont Aceh), l’homosexualité est encore tolérée en Indonésie. Mais en 2016-2017, ce statu quo a volé en éclats sous la pression des islamistes. Face à eux, le pouvoir a donné des gages de «moralité»: déclarations antigay, censure des thèmes LGBTQ+ dans les médias, groupes bannis des universités. «Des maisons ont été prises d’assaut, des personnes LGBTQ+ expulsées, et c’est arrivé avec la légitimation de ministres, maires et officiels», racontait une militante d’Arus Pelangi à The Guardian.

Raids à répétition

Aujourd’hui, les LGBTQ+ indonésiens sont à la merci d’une nouvelle flambée de haine. En janvier 2020, il a suffi du procès d’un Indonésien au Royaume-Uni, coupable de multiples viols d’hommes, pour que les autorités de sa ville natale organisent des raids contre les lieux gay. De telles opérations sont menées périodiquement à Jakarta sous divers prétextes légaux. Les suspects sont exhibés devant les caméras et parfois promis à une «rééducation» en prison, comme s’en est félicité en 2019 un ministre javanais.