Lausanne

Marché de No-iel

dim 8 décembre, 14:00
Arosa

Arosa Gay Ski Week

18 janvier 2025 - 25 janvier 2025
Genève
#mixité choisie

No Hell Homosexu·iel

mer 25 décembre, 15:00
Lausanne

Bordello Happy New Year

mar 31 décembre, 23:00

Mort d’un «chasseur de gays»

Mort d’un «chasseur de gays»
Martsinkevich mettant en scène une de ses victimes, en 2013-2014.

Leader d'une campagne de violences homophobes qui avait horrifié l'opinion internationale, le néonazi russe Maksim Martsinkevich a été retrouvé mort dans sa cellule d'une prison de Chelyabinsk.

Il était connu sous son surnom de «Tesak» (le hachoir). Maksim Martsinkevich, 36 ans, a été retrouvé sans vie dans la cellule d’une prison de Chelyabinsk, mercredi à l’aube. Ce militant néonazi, plusieurs fois incarcéré, s’était fait connaître au début des années 2010 par ses agressions et humiliations filmées, devenues virales sur les réseaux sociaux.

Les cibles favorites de son mouvement, baptisé «Occupy Paedophilia»: des hommes gay, piégés sur des sites de rencontres et soumis à des séances d’humiliation et de violences devant la caméra. Ces vidéos, présentées sur le réseau VKontakte comme des actions d’autodéfense contre des «pédophiles», laissaient parfois deviner des tabassages et des tortures.

Ces agissements avaient eu un retentissement international, suscitant des réactions horrifiées, mais aussi l’apparition d’émules, en Russie et jusqu’en Espagne. Ils avaient toutefois valu à Martsinkevich un relativement court séjour en prison, en 2014. Les raisons de sa dernière incarcération, fin 2018, sont peu claires. Dans la presse russe, certaines sources parlent du meurtre d’un dealer présumé (toujours dans le cadre d’expéditions punitives), d’autres d’un procès pour attaque à main armée et hooliganisme. «Tesak» avait écopé d’une peine de 10 ans de réclusion.

Suicide ou meurtre?

L’agence Tass, citée par Meduza, avance que le trentenaire aurait mis fin à ses jours, laissant une note d’excuse à ses proches. Une information démentie par son avocat, qui assure que Martsinkevich n’avait aucune raison de se suicider, étant en mesure de demander une libération conditionnelle dès l’année prochaine. Il laisse entendre que son client aurait pu être assassiné pour l’empêcher de témoigner au procès d’une affaire remontant à 1999, à Moscou, où il était attendu dans les prochains jours, relève RFE/RL.