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À son tour, la Roumanie fait la guerre au «genre»

À son tour, la Roumanie fait la guerre au «genre»
«J'aime mon enfant trans»: slogan lors d'une Pride à Bucarest. DR

Un projet de loi qui bannirait toute discussion du genre dans les écoles et universités du pays a été largement adopté par le parlement.

Pendant que le débat sur la soi-disant «théorie du genre» continue d’empoisonner la politique polonaise et que la Hongrie prive désormais sa population trans* du droit à changer d’état-civil, le virus de l’ultraconservatisme fait des dégâts dans un autre pays de l’Union européenne.

Le Sénat roumain a approuvé mardi un texte inspiré par l’Église orthodoxe et soutenu par le Parti social-démocrate (très conservateur en matière sociétale) qui interdirait toute discussion sur la «théorie du genre» dans les écoles et universités du pays. Seul le sexe biologique devrait être pris en considération. Au-delà, l’enseignement «porterait atteinte aux normes morales».

Les organisations LGBTQ+ roumaines ont exprimé leur indignation, ainsi que leur inquiétude que ce projet de loi «marginalise davantage la communauté transgenre, qui souffre déjà de discrimination». Elles soulignent aussi que le texte constitue une violation de la liberté d’expression et du droit à l’éducation, et constituerait un recul dramatique dans la lutte pour l’égalité des sexes et contre le harcèlement scolaire, notamment.

«Effacé·e·s»
«Je suis en colère, je me sens effacée. L’État roumain me dit que, en tant que femme trans rom, je n’existe pas. Non, les politiciens n’ont pas à décider de mon identité», déclare Antonella Lerca Duda, membre du comité de MozaiQ, dans un communiqué de l’association.

Une pétition a été adressée au président Klaus Iohannis. Issu du parti libéral PNL, qui s’est majoritairement abstenu lors du vote, c’est à lui de ratifier le projet de loi. Mais selon les médias locaux, il pourrait exercer son droit de veto. C’est du moins ce qu’espèrent les militants LGBTQ+.