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«Ils ont pensé que j’avais l’air gay et faible»

«Ils ont pensé que j’avais l’air gay et faible»
Miruh Frutiger. Capture vidéo 20min.ch

Un mannequin raconte avoir été agressé en raison de son look androgyne, dans un train au départ de Genève. Son témoignage coïncide avec le dépôt d'un postulat exigeant du Conseil fédéral qu'il agisse contre les violences LGBTQI-phobes.

Un nouveau cas d’agression est survenu dans un train au départ de Genève-Eaux-Vives, samedi passé. La victime, qui témoigne dans «20 minutes», affirme avoir été visé par trois individus en raison de son apparence androgyne, alors qu’il était assis dans un wagon désert. «Je me suis fait prendre à partie par un groupe de mecs qui ont pensé que j’avais l’air gay et faible», raconte Miruh Frutiger, 24 ans, qui rentrait chez lui à Zurich après un vernissage à Genève.

«Ils m’ont accosté, m’ont insulté, j’ai couru et ils m’ont rattrapé pour me frapper jusqu’à ce que mon nez saigne», ajoute le mannequin réputé en Suisse alémanique, où il défile pour les collections masculine et féminine. Il s’en tire avec des contusions au visage, une dent cassée, mais surtout un gros choc psychologique. Une plainte a été déposée auprès de la police municipale de Zurich.

Plan d’action réclamé
L’incident survient alors qu’un nouveau postulat atterrit aujourd’hui au Conseil national. Le socialiste zurichois Angelo Barrile, avec le soutien d’élus de nombreux partis de gauche et de droite, appelle le gouvernement a élaborer un «plan d’action contre les crimes de haine LGBTQI-phobes».

«C’est une étape que l’on attend depuis longtemps. Si rien n’est fait, ce sera une gifle pour toutes les victimes», déclare l’élu ouvertement gay, qui affirme avoir lui-même subi des agressions avec son compagnon à Zurich, où plusieurs tabassages ont défrayé la chroniques en 2019. Le dispositif devrait comprendre des mesures de prévention des violences et un accès facilité aux forces de l’ordre, de façon à compléter l’extension de la norme pénale antiraciste, largement acceptée par le Peuple en février et qui entre en vigueur le 1er juillet.