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Agressions homophobes: Paris annonce un plan d’action

Agressions homophobes: Paris annonce un plan d’action
A g. de la table: Marlene Schiappa, Nicole Belloubet et Christophe Castaner. Photo: Twitter/@SOShomophobie

Face à la multiplication des cas d'agressions à travers la France, trois ministres se sont rendus hier dans les locaux de SOS Homophobie.

Le dernier cas en date est celui de Romain, un habitant de Rouen victime d’un guet-apens, dont le récit et les images du visage et du corps tuméfiés ont été relayées par le site gay normand Gayviking. La série d’attaques contre des personnes homosexuelles dont les réseaux sociaux et les médias se sont fait l’écho a poussé le Gouvernement français à annoncer des mesures, dix jours après une importante manifestation à Paris.

Pas moins de trois ministres se sont rendus mardi dans les locaux de SOS Homophobie. Celui de l’Intérieur y a promis une feuille de route d’ici la fin de cette année. Il a notamment prévu de mettre en place des «référents LGBT» dans les commissariats et les gendarmeries améliorer l’accueil des personnes victimes d’agressions. «Il faut libérer la parole et il faut faire en sorte que les sanctions soient les plus systématiques possibles», a déclaré Christophe Castaner, qui a cité le chiffre de 15% d’augmentation des plaintes pour homophobie depuis le début de 2018.

Haine en ligne
Sa collègue de la Justice, Nicole Belloubet, a promis un programme de formation des magistrats et un système de référé civil destiné à bloquer des sites d’incitations à la haine: «Je propose également de développer les ordonnances pénales, qui permettent de réagir beaucoup plus rapidement.» Le ministre de l’Intérieur, pour sa part, a indiqué son intention de «renforcer les effectifs de la cellule Haine-Discrimination» au sein de la plateforme Pharos, de lutte contre la cybercriminalité.

«On attend un peu plus de concret que ça», a réagi Mickaël Bucheron, président de FLAG, l’association des policiers et gendarmes LGBT, au micro de Franceinfo. Il relève notamment que les référents LGBT au sein des forces de l’ordre sont déjà théoriquement en place, mais que leur «visibilité est nulle aujourd’hui».