Agenda
#Danse

Le cerveau mou de l’existence

Lausanne, mar 16 avril - dim 21 avril
Bars & Clubs

Danse Macabre

Fribourg, ven 29 mars, 22:00
Culture

Sasha Velour, The Big Reveal Live Show

Genève, ven 5 avril, 19:00

Le cinéma au service de la dignité humaine

Le Festival du film et forum international sur les droits humains (FIFDH) de Genève consacrera une soirée entière aux problématiques LGBT.

Premier festival associant projections, masterclass et forum de discussions sur le thème des droits humains, le FIFDH (du 7 au 14 mars prochains) se définit comme une tribune libre face au Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Avec sa palette d’intervenants de tous bords, ses débats de qualité, son succès populaire (plus de 25’000 spectateurs en 2013), il s’est imposé au fil des ans comme une plateforme incontournable pour celles et ceux qui luttent quotidiennement sur le terrain pour faire respecter les garants de notre humanité partagée, et dénoncer les violences et les violations qui, à chaque fois qu’elles sévissent, nous font faire un pas en arrière.

D’actualité
Pour cette 12e édition, la récente affaire Snowden qui a révélé au monde que nous n’échappions pas aux ordinateurs superpuissants de la NSA a inspiré les organisateurs. À l’occasion d’une soirée, le FIFDH ouvrira le débat intitulé «Yes we scan», en présence de l’ancien juge espagnol Baltasar Garzón (en charge de la défense de Julian Assange, dont les organisateurs attendent la présence, ainsi que celle de Snowden, via Skype) et d’Edwy Plenel, cofondateur de Mediapart et acteur de la renaissance du journal La Cité. D’autres soirées thématiques seront consacrées à la situation en Syrie et en Centrafrique, à la montée des extrémismes en Europe, aux liens entre nouveaux médias et révolutions, ou encore à la traite des femmes à travers le monde.

Parmi la quarantaine d’oeuvres cinématographiques en compétition, mentionnons des documentaires de création sur le travail de mémoire au Cambodge («L’image manquante» de Rithy Panh), sur la problématique des migrations («Who is Dayani Cristal», coréalisé par Gael Garcia Bernal et Marc Silver), ou sur la faillite de l’aide d’urgence en Haïti («Assistance mortelle», de Raoul Peck). Pour la deuxième année consécutive, le festival s’ouvre également au genre de la fiction, avec notamment un long-métrage plein d’humour sur la mafia sicilienne («La mafia ne tue qu’en été», de Pierfrancesco Diliberto) et une adaptation bouleversante d’un conte d’Oscar Wilde, «Le Géant égoïste» de Clio Barnard, oeuvre où le lyrisme sert de façon poignante un propos sur les laissés-pour-compte de l’Angleterre postindustrielle.

Première mondiale
Autre temps fort du festival, la soirée du 10 mars, organisée autour du principe «un film, un sujet, un débat», verra la diffusion en première mondiale de «Global Gay, un nouveau défi pour les droits de l’homme» (bande-annonce ci-dessous). Réalisé par Rémi Lainé et Frédéric Martel (auteur du livre éponyme dont le film s’inspire), «Global Gay» suit le combat de militants LGBT à travers le monde, du Népal au Cameroun, de Cuba à la Russie en passant par l’Afrique du Sud. À chaque étape, une histoire se décline, mettant en scène des Chefs d’État, impliquant les plus hautes instances de l’ONU, et montrant à l’autre bout de la chaîne l’engagement de militants et de simples citoyens. S’appuyant sur le portrait de défenseurs des minorités sexuelles, le film dresse une cartographie des avancées et des reculs récents concernant les droits des homosexuels. Un débat prévu à l’issue de la projection réunira Alice Nkom, avocate camerounaise, fondatrice de l’Association de défense des homosexuels du Cameroun, et Robert Badinter, sénateur et ancien garde des sceaux français.

Le Festival du film et forum international sur les droits humains de Genève du 7 au 14 mars » www.fifdh.org