Catégorie : Chroniques

Nomenclatures

Des mots, se disant nouveaux, redéfinissent nos réalités. Des mots qui nous viennent tout droit de cet endroit que j’exècre depuis que leurs ancêtres sont apparus au sein de cet américain, dominant et politiquement correct verbiage contre lequel je me suis insurgée…

Avant que le vent

«Il y a un moment dans la vie des empereurs, qui succède à l’orgueil d’avoir conquis des territoires d’une étendue sans bornes, à la mélancolie et au soulagement de savoir que bientôt il nous faudra renoncer à les connaître et les comprendre ; une sensation dirait-on de vide qui nous prend un soir avec l’odeur des éléphants après la pluie et de la cendre de santal quand elle refroidit dans les brasiers éteints…» Italo Calvino: Les Villes Invisibles

À fleur d’échine

«Les nerfs sont les seuls liens de connexions entre le cerveau et le reste du corps humain. En cela, un vaste réseau part du cerveau (situé dans la boîte crânienne) et descend dans tout le corps grâce à la moelle épinière passant par les vertèbres de la colonne vertébrale, sur laquelle sont reliés tous les nerfs.» Nerfs (article de Wikipédia)

D’ici et de là

«Quelquefois nos voisins veulent des choses que nous possédons, ou possèdent des choses que nous voulons; alors nous nous combattons, jusqu’à ce qu’ils nous prennent notre bien, ou nous cèdent le leur.» Jonathan Swift: «Voyages de Gulliver»

Quis quid ubi quibus auxiliis cur quomodo quando?*

«Aucun express ne m’emmènera vers la félicité, aucun tacot n’y accostera. Aucun Concorde n’aura ton envergure, aucun navire n’y va sinon toi. Aucun trolley ne me tiendra si haut perché, aucun vapeur ne me fera fondre. Des escalators au chariot ailé, j’ai tout essayé. J’ai longé ton corps, épousé ses méandres, je me suis emporté. Transporté par delà les abysses, par dessus les vergers. Délaissant les grands axes, j’ai pris la contre-allée, je me suis emporté, transporté.» Alain Bashung : Aucun Express