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Vous utilisez le drapeau bi? Eh bien payez maintenant!

Vous utilisez le drapeau bi? Eh bien payez maintenant!
Des drapeaux bi flottent lors de la Pride de Copenhague en 2007.

Revendiquant la propriété exclusive du symbole de la fierté bisexuelle, une organisation américaine s'est lancée dans une étrange campagne d'intimidation auprès des internautes.

Vous l’avez sans doute vu flotter à la Pride, à moins que vous ne l’ayez brandi vous-même. Le drapeau de la fierté bisexuelle, rose, violet et bleu, est au centre d’une curieuse bataille aux États-Unis. Une organisation s’est mise en tête de récupérer des royalties sur son utilisation, rapporte LGBTQ Nation.

C’est l’activiste Jayne B. Shea qui a sonné l’alarme après avoir été contactée par BiNet USA. Ce groupe pionnier de la défense de l’identité bi lui proposait de «discuter de [son] utilisation du drapeau sans qu’aucun argent n’ait été versé à notre organisation» et l’invitait à «trouver un deal» financier. À défaut, BiNet USA la priait de supprimer les photos sur ses réseaux sociaux et sur son site, où Jayne B. Shea vend quelques T-shirts et accessoires tricolores.

Ces revendications sorties de nulle part, assorties de menaces de poursuites à peine voilées, ont immédiatement enflammé la communauté bi américaine, dont la réaction a été assez unanime. En substance, BiNet USA peut aller se faire foutre.

Improbable copyright
La démarche de l’association, fondée en 1990, est d’autant plus incompréhensible qu’elle-même s’était par le passé félicitée du fait que le drapeau – lancé en 1998 par un militant de BiNet USA – était un symbole libre de droits, que le public pouvait utiliser à sa guise. Généralement, les drapeaux ne font pas l’objet de copyrights, surtout ceux avec un design aussi élémentaire que trois couleurs juxtaposées.

L’affaire se résumerait donc à un coup de bluff de la la part de BiNet USA. En difficulté financière, l’association serait à la recherche désespérée de fonds, avance le blog The Mary Sue. Le bad buzz provoqué par l’affaire a apparemment fait des remous à l’intérieur même de l’organisation. Son compte Twitter a subitement été effacé hier.