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Chemsex quésako?

Chemsex quésako?

La rubrique «Question santé» répond à vos interrogations. Ce mois-ci, quelques éclaircissements sur les pratiques du «chemsex» et du «slamming».

– Je fréquente des sites et des applications de rencontres gay et j’ai récemment entendu parler du «chemsex», de quoi s’agit-il exactement ?

Le terme chemsex désigne une expérience alliant sexe et consommation de drogues de synthèse. Ce phénomène a pris de l’ampleur ces dernières années au sein de la communauté gay. Les drogues dites récréatives, à savoir désinhibantes et dont l’usage est plutôt occasionnel et dans une optique festive (GHB/GBL, méphédrone, crystal meth, cocaïne…), sont aujourd’hui plus facilement accessibles. Ce sont elles que l’on voit utilisées pour le chemsex, y compris pour le slam où la consommation des produits se fait par injection intraveineuse.

Mélanger drogues et rapports sexuels avec un ou plusieurs partenaires simultanés représente évidemment des risques liés à la transmission du VIH et d’autres infections sexuellement transmissibles (IST), et ce même lorsque l’on ne pratique pas le slam. En effet, la forte excitation et la diminution de la maîtrise de soi après la consommation de drogues conduit fréquemment à des rapports sans préservatif. Par conséquent, la prophylaxie pré-exposition serait tout particulièrement recommandée aux personnes pratiquant le chemsex.

Risques particulièrement élevés
La PrEP ne protège toutefois pas des autres IST que le VIH, et dans le cas du slam le risque de contracter une hépatite C est particulièrement élevé. Que vous soyez ou non déjà un adepte régulier ou occasionnel du chemsex, il est conseillé de vous rendre dans un Checkpoint afin de recevoir un conseil approprié (adresses disponibles sur infotestvih.ch ou dialogai.org).

» Plus d’infos sur infotestvih.ch

Bons résultats

Alors que les autotests du VIH sont toujours interdits en Suisse, un sondage réalisé par une pharmacie française révèle que les tests de dépistage à effectuer chez soi permettent d’amener une nouvelle frange de la population à faire un dépistage. Ainsi, 42 % des acheteurs d’autotest n’avaient jusqu’alors jamais effectué de dépistage du VIH auparavant. Et plus de la moitié d’entre eux (54 %) indiquent qu’ils ne se seraient pas rendus dans un centre de test ou un hôpital pour en effectuer un. Les autotests se montrent donc, comme prévu par les experts, complémentaires aux autres offres de dépistage. Il est intéressant de noter que l’immense majorité (96 %) des ventes a lieu en ligne et non pas directement en pharmacie. Les acheteurs interrogés (60 %) ont déclaré avoir commandé un autotest à la suite d’une prise de risque et plus de 25 % d’entre eux souhaiteraient arrêter d’utiliser un préservatif. Plusieurs acheteurs ont acheté deux tests à la fois, l’un pour eux-mêmes et l’autre pour leur partenaire. Concernant le profil des acheteurs, les deux-tiers sont des hommes âgés de 37 ans en moyenne, contre 33 ans pour les femmes. Plus de 73 % se déclarent hétérosexuels, 18 % homosexuels et 9 % bisexuels. MM