Dégagez, tapettes! Voici Mister Gay World!
Tout en muscles et en testostérone, le nouvel ambassadeur mondial des gays Andy Derleth entend bien profiter de son «règne» pour... éradiquer l'image du gay efféminé.
Fallait-il encore une preuve de l’inanité des concours de Mister Gay et de leurs prétentions? Une semaine après son couronnement en Afrique du Sud, le Néo-Zélandais d’adoption Andreas Derleth a légèrement dérapé lors de sa première interview dans son pays d’adoption, la Nouvelle-Zélande. Manifestement très fier de son titre d’ambassadeur mondial des gays, cet Allemand de 33 ans se prépare à embarquer dans une tournée mondiale en faveur de l’acceptation des minorités sexuelles, des droits des LGBT et du coming-out des jeunes. Il a touché un prix de 25’000 dollars pour accomplir cette ambitieuse mission. Sauf que celui que le site américain Queerty décrit comme une «poupée Ken de porcelaine» a une idée bien à lui de ce que l’homme homosexuel devrait être en 2012: un vrai mec, pas une tapette. Ainsi notre Mister Gay World 2012 promet-il d’effacer «l’image de nous autres gays comme courant partout avec des sacs à main». Et d’ajouter que «ce comportement rend difficile pour les jeunes de faire leur coming-out. Nous avons besoin de voir des gens qui assument, pas ceux qui font peur [aux jeunes].» Le narcissisme lui aussi fait peur parfois.
Même parmi les gays la ségrégation existe. Les gays efféminés font partis du paysage gay, il ne faut pas oublier que le gay macho fait aussi parti du folklore gay alors il faut l’éliminer. Alors tant pis pour eux ils ne pourront
pas s’affirmer. J’avais 20 ans en 1976 et “faire la folle” était un moyen de s’affirmer même si c’était déjà cliché. Laisse les gens vivre comme ils veulent c’est la première des tolérance.
Je rajoute je ne suis pas du tout efféminé mais je revendique le statut de tapette et la tapette vous savez ce qu’elle lui dit!
Je suis d’accord avec jojo, les lesbiennes ont le même genre de ségrégation. Pourquoi ne pas laisser les gens être tout simplement, des tapettes ou des bears, des butch ou des fems, sans oublier tous ceux qui se situent entre les deux? Le genre est quelque chose de très personnel et complexe qu’on n’enferme pas dans des petites cases. Et n’oublions pas qu’être LGBT n’empêche pas d’être con et raciste. Combien d’annonces sur les sites de rencontres qui ne veulent pas d’une fille masculine parce qu’elles veulent une “vraie fille”… ou comment certaines lesbiennes incorporent le discours lesbophobe à leur propre discours et rejettent les masculines avec ce genre d’arguments certainement pour se sentir “normales” et avoir quelqu’un à stigmatiser, sur qui renvoyer la faute du manque d’intégration.