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Inutile d’interdire les «thérapies de conversion», selon le Conseil fédéral

Inutile d’interdire les «thérapies de conversion», selon le Conseil fédéral
«On ne guérit pas l'amour»: campagne pour l'interdiction des thérapies de conversion au Royaume-Uni.

Le gouvernement estime les bases législatives actuelles suffisantes pour combattre les pratiques abusives de praticiens qui prétendent rectifier l'orientation sexuelle.

Certains pays ont franchi le pas (Autriche, Malte, Brésil, Argentine, plusieurs États américains et provinces canadiennes), d’autres y songent (Allemagne, Royaume-Uni). Le Gouvernement suisse, lui, ne voit pas l’intérêt d’interdire les prétendues thérapies de conversion, censées «guérir» de l’homosexualité. La législation actuelle serait suffisante pour prévenir et punir ces abus aux conséquences traumatisantes pour les jeunes et les personnes vulnérables.

Dans une réponse à une motion déposée en juin par la conseillère nationale PBD Rosmarie Quadranti, le Conseil fédéral écrit que certes, ce type de pratique est «à rejeter d’un point de vue humain, scientifique et juridique», mais que la loi proscrit déjà l’imposition d’un traitement à des mineurs sans leur consentement. «Les codes déontologiques des associations nationales de psychologie et de psychothérapie interdisent à leurs membres toute forme de discrimination et d’endoctrinement idéologique ou religieux», ajoute-t-il. Le médecin doit, dans de tels cas, faire l’objet d’une dénonciation et s’exposer à des sanctions pouvant aller jusqu’à l’interdiction de pratiquer.

Aux caisses maladie de vérifier
Quant à la question de la prise en charge de ces pseudo-thérapies par la LAMal sous couvert d’autres diagnostics (comme le cas d’un psychiatre exerçant à Schwytz soulevé cette année par le magazine «Gesundheitstipp»), le gouvernement renvoie la balle aux caisses maladie, qui ont «le devoir de vérifier chaque prestation». Le Conseil fédéral écrit, en conclusion à sa recommandation, qu’il «compte sur le soutien actif des milieux spécialisés et sur l’attention redoublée des autorités cantonales de surveillance».

Malgré cet avis négatif de l’Exécutif, qui confirme une première prise de position sur le sujet en 2016, la motion devrait être soumise au Parlement. Pink Cross et LOS prévoient de fournir aux élus des «cas concrets», rapporte la RTS.