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À Thonon-les-Bains, des parents endeuillés face à la transphobie du maire

À Thonon-les-Bains, des parents endeuillés face à la transphobie du maire
Le cimetière de Thonon-les-Bains. Photo: Google Street View

Se retranchant derrière un obscur règlement sur les cimetières, l'élu refuse à la famille d'une étudiante décédée en 2020 une plaque à son nom dans le columbarium.

Le 20 juin 2020, une étudiante originaire de Thonon-les-Bains mettait fin à ses jours, trois semaines après la disparition de son amie. À son décès, cette jeune femme de 28 ans en transition n’avait pas modifié son état civil. En situation de handicap, elle n’avait pas encore trouvé la force d’entamer les démarches administratives. Aussi ses parents n’ont pas réagi quand ils ont trouvé le deadname de leur fille – qu’elle n’utilisait plus depuis quatre ans – sur le registre des décès. Ils se sont dit qu’au moins, son prénom féminin serait inscrit sur la plaque du columbarium. Sauf que la municipalité de Thonon-les-Bains s’y oppose obstinément depuis dix-huit mois, raconte Mediapart.

Selon l’avocate des parents, ces derniers «ont l’impression de trahir leur enfant en venant se recueillir devant une plaque qui ne porte pas son prénom». Une lettre bouleversante de la maman a laissé indifférent le maire divers droite Christophe Arminjon.

«Atteinte à l’ordre public»
Pour expliquer son refus, l’administration se retranche derrière un article du Code général des collectivités territoriales, qui permet de bloquer des inscriptions susceptibles de «porter atteinte à l’ordre public». Tout juste a-t-elle proposé d’ajouter le prénom féminin au masculin sur la plaque. Mais révéler ainsi la transidentité de la défunte exposerait l’inscription à des déprédations, souligne la famille.

Dernièrement, la préfecture de Haute-Savoie, sollicitée par les parents, a pressé le maire de changer d’avis, en vain. Les services de Christophe Arminjon disent ne pouvoir agir que sur décision de justice. Plusieurs associations accusent l’élu aux méthodes controversées de transphobie voilée. «Cette affaire porte atteinte à la dignité de cette jeune fille et accentue la douleur de sa famille», a notamment réagi Europe écologie Les Verts dans un communiqué.

Besoin d’aide?

En Suisse romande, diverses associations viennent en aide aux personnes en détresse, sans tabou ni préjugés. Leurs coordonnées se trouvent sur le site de Stop Suicide.
La ligne téléphonique 147 et le site 147.ch de Pro Juventute répondent 24h sur 24 et 7 jours sur 7 aux personnes ayant des idées suicidaires ou cherchant des informations ou un soutien sur ce thème. Un chat pour les jeunes est ouvert chaque lundi soir (19h-22h) sur 147.ch. Il est animé par de jeunes bénévoles formés, notamment sur les questions LGBT+.