Traumatisés par une gay pride, des pompiers réclament des dommages et intérêts

Quatre firemen californiens affectés à la gay pride de San Diego (Etats-Unis) attaquent en justice leur employeur pour avoir, selon eux, «échoué à les protéger de harcèlement sexuel.»

Accueillis par les cris admiratifs du public, puis hués par quelques contre-manifestants anti-gay, quatre pompiers de San Diego (Californie) assignés par leur caserne à suivre le défilé de la gay pride, le 21 juillet dernier, ont raconté leur aventure traumatisante aux médias locaux: «Vous ne pouviez même pas regarder la foule sans que l’on vous fasse des gestes obscènes. Si un membre de l’équipe avait affiché dans la station des images de ce que nous y avons vu, nous serions passibles de sanctions disciplinaires!» Les quatre employés du Service du feu se plaignent d’avoir été «contraints» par leur hiérarchie à une situation compromettante et contraire à leurs valeurs et convictions personnelles. Ils remplaçaient des collègues qui s’étaient portés volontaires pour participer au défilé, avant de se désister en dernière minute. Aidé par un cabinet juridique affilié à une mouvance chrétienne ultraconservatrice, ils réclament maintenant des dommages et intérêts à l’Etat.

Le cas des quatre pompiers de San Diego intervient alors que la comédie I Now Pronounce You Chuck and Larry, racontant l’histoire de deux firemen hétéros qui se font passer pour un couple gay, bat des records au box office US.

Dans de nombreuses villes des Etats-Unis, la tradition veut que les pompiers s’associent symboliquement aux marches communautaires, dont les gay prides. Selon le service du feu de San Diego, c’était le cas dans la cité californienne depuis 15 ans, sans qu’aucune plainte pour harcèlement sexuel n’ait été déposée.