Le télétravail, frein au coming-out

Vivre ouvertement son orientation sexuelle ou son identité de genre au boulot, c’est bien beau, mais à quoi ça sert au juste? Le géant du travail temporaire Manpower a publié une enquête européenne à ce sujet, relayée par Le Temps. Le fait d’être ouvertement LGBTIQ+ est majoritairement perçu comme handicapant au moment de l’embauche, mais profitable une fois en emploi, notamment au niveau de l’engagement et de l’innovation. «Avoir fait son coming-out permet à la personne de se concentrer entièrement sur son travail et non pas ce qu’elle aurait à cacher, et donc d’être plus productive», explique la chercheuse Leïla Eisner, coresponsable du Panel Suisse LGBTIQ+. Elle préconise par ailleurs des offres d’emploi plus inclusives, afin d’éviter que les personnes LGBTIQ+ aient à s’inquiéter sur ce point lors du processus de postulation.
L’étude suggère que le basculement dans le télétravail a eu un impact négatif sur ce point. Une question de liens de confiance avec les collègues, plus difficiles à tisser en distanciel, pense Leïla Eisner. «Le coming-out au travail se fait habituellement plus lors de petites discussions à la pause café qu’à travers des grandes annonces.»