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Une satire féroce de l’Amérique gay

Salué comme un South Park gay, Rick and Steve: The happiest gay couple in the world déferle sur les écrans américains. Amateurs de politiquement incorrect, vous allez être servis!

Réalisé par Q. Allan Brocka, auteur de plusieurs documentaires et fictions, la série d’animation Rick & Steve: The happiest gay couple in the world (Rick et Steve: le couple gay le plus heureux au monde) se taille un joli succès aux Etats-Unis après tout juste quatre épisodes diffusés sur le réseau de télévision gay américain Logo.

Tribus gay à la moulinette
Faux dessin animé pour enfant, aux couleurs pimpantes et où les personnages ressemblent aux fameux jouets «Playmobil», Rick & Steve dépeint West Lahunga Beach, une petite communauté gay apparemment idyllique: son fitness, son magasin bio, son sex-club.
Rick et Steve, la trentaine, y sont mariés de longue date… et affrontent quelques menus problèmes à assumer leur monogamie. Affreusement misogynes, ils éprouvent de plus une certaine répulsion vis-à-vis de leurs «meilleures amies» lesbiennes Kirsten et Dana (qui le leur rendent bien), avec lesquelles ils s’engagent dans un projet homoparental plutôt périlleux. L’amitié entre gays et lesbiennes, comme dit Dana, «c’est comme utiliser une digue dentaire: au départ ça paraît une bonne idée, mais personne ne le fait.» La série passe à également la moulinette les diverses tribus gay: bears, latinos, fétichistes, butches ou séropos. Comme ce couple sérodiscordant, composé d’un jeune latino dans la dèche et d’un daddy bear acariâtre, en chaise roulante, tous deux accros aux médics et drogues de toutes sortes. Quant aux hétéros, ils vivent dans un monde gris et terrifiant, peuplé exclusivement de «casseurs de pédés».

C’est peu dire que Rick & Steve est politiquement incorrect. Avec férocité et impertinence, la série recycle les stéréotypes internes d’une communauté LGBT américaine plutôt rangée et bien sur elle, à la poursuite désespérée d’une «normalité» très middle-class.