C’est officiel: Grindr vous bouffe la vie
La plateforme de drague gay a été mesurée comme l'application la plus frustrante et l'une des plus envahissantes, selon une organisation qui promeut l'éthique dans les nouvelles technologies.
Votre smartphone vous rend-il heureux? La question se pose avec de plus en plus d’acuité à mesure que cet appareil accapare notre esprit. Time Well Spent, une organisation qui travaille sur les effets des apps sur la vie quotidienne des utilisateurs, a approfondi la question en se demandant quelles apps étaient génératrices de bonheur, et quelles autres nous rendaient misérables. Son fondateur, Tristan Harris, est parti du principe que le temps était aussi précieux que la vie privée et d’autres droits numériques.
«La liberté ultime est celle de l’esprit, et nous avons besoin de technologies qui soient de notre côté pour nous aider à vivre, à ressentir, à penser et à agir librement»
expliquait cet ancien employé de Google, devenu un chantre de l’éthique dans la high-tech, dans une tribune du Huffington Post.
Sur quelque 200’000 utilisateurs d’iPhones sondés via l’app Moment, qui mesure le temps d’utilisation des autres apps, Time Well Spent a établi un classement des apps qui engendrent le plus d’insatisfaction. Et c’est une vieille connaissance qui caracole en tête de ce triste palmarès: Grindr est à la fois l’app qui rend ses utilisateurs le plus malheureux (77%), alors qu’il est l’une des plus voraces en temps: en moyenne 61 minutes d’utilisation.
Pire que Candy Crush
L’app de drague gay devance le jeu Candy Crush Saga (71%) et Facebook (64%). Dans le même domaine, celui des rencontres, l’app souvent considérée comme la contrepartie hétéro de Grindr, Tinder, produit un peu moins de frustré·e·s: 56%, au bout de 22 minutes de «swipe», relève GayStarNews.
A l’inverse, les apps qui rendent heureux sont Calm et Headspace, qui promeuvent la méditation. Des systèmes de podcast et de musique sont également bien placés, de même, généralement, que les apps donnant des renseignement pratiques (météo, calendrier, trafic), dont l’utilisation est peu consommatrice de temps.
” se demandant quelles apps étaient génératrices de bonheur, et quelles autres nous rendaient misérables.” Voilà une problématique qui décoiffe ! La plupart du temps, c’est l’argent qui mène les auteurs des articles/publireportages/pub cachées/pompeàclics à mettre toujours plus en valeur ces app qui justement nous dévalorise ! Hontes à eux.
Note : je trouve que 360 est plutôt plus honnête que ses concurrents.