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Trois questions sur «Mission : Possible»

Lancée le 1er février, la campagne nationale «Mission : Possible» vise à une meilleure prise en compte des risques liés à la primo-infection. Les gays sont invités à observer trois mois de safer sex pour «briser la chaîne» d’infections. Trois questions à Thomas Bucher, responsable du projet à l’Aide suisse contre le sida.

360°: Les enquêtes récentes sur la sexualité gay relèvent des «stratégies de prévention personnelles défaillantes» chez certains gays renonçant au préservatif – de quoi s’agit-il?
Thomas Bucher – La «stratégie défaillante» la plus commune consiste à demander à son partenaire sexuel occasionnel ou anonyme s’il est séropositif. S’il dit qu’il est séronégatif, on n’utilise pas de préservatif pour le sexe anal ou on prend du sperme dans la bouche. Or cette stratégie n’est pas fiable pour deux raisons. D’une part, beaucoup des gays séropositifs ne révèlent pas leur statut sérologique dans cette situation parce qu’ils ont peur d’être discriminés ou de perdre un partenaire sexuel. D’autre part, beaucoup des gays séropositifs ne connaissent pas leur statut sérologique!

«Mission possible» compte sur la prise de conscience par chacun des moyens d’enrayer la progression du VIH…
– C’est une opportunité unique pour la communauté gaie. Mais l’idée fonctionne seulement si tous les gays participent. Pour y arriver, la campagne veut motiver les gays, mais elle ne peut pas les forcer. Comme la participation est volontaire il n’y a pas de garantie pour le résultat.

Au terme de trois mois de safer sex, que se passe-t-il ? Chacun retourne à ses pratiques habituelles?
– Non. Après les trois mois (de février à la fin d’avril) nous allons offrir un test du VIH gratuit dans un centre de test du dépistage. C’est l’occasion pour chacun de réfléchir sur sa vie sexuelle et développer des stratégies qui sont «safe» avec ses partenaires. En ce moment l’ASS travaille avec l’Office fédéral de la santé publique pour décider sur quelles stratégies de gestion du risque dans les relations sexuelles nous allons communiquer. Nous allons vous informer aussi rapidement que possible, afin que la campagne soit accompagnée de nouveaux messages de prévention pour la période suivant les trois mois.

«Mission: possible»: pas de confusion!

Se félicitant de la récente prise de position de la Commission fédérale sur le sida (CFS) au sujet de la non-infectiosité des personnes séropositive à charge virale indétectable (voir article), l’Aide suisse contre le sida (ASS) note qu’«une certaine confusion» s’est installée autour de la campagne «Mission: Possible» lancée le mois dernier. L’ASS rappelle que cette opération se concentre sur les risques liés à la primo-infection, période où un sujet venant d’être infecté – mais ne le sachant pas encore – peut se révéler hautement infectieux. Pour cette raison, «Mission : Possible» encourage les gays à continuer à utiliser les préservatifs de manière systématique.
Conformément aux recommandations de la CFS, l’ASS rappelle également que la bonne nouvelle sur la non-infectiosité ne vaut qu’à condition que trois conditions soient remplies: 1° un traitement efficace au point que la charge virale se situe en dessous du seuil de détection depuis au moins six mois, 2° que le partenaire séropositif applique le traitement à la lettre et soit suivi par un médecin traitant, et 3° que le partenaire séropositif ne soit atteint d’aucune autre maladie sexuellement transmissible.