Zurich et Lyon sous l’arc-en-ciel
Un soleil estival a baigné samedi les marches des fiertés LGBT, toutes deux marquées par la présence remuante de collectifs protestataires.
«Same Love – Same Rights»: l’égalité – notamment en matière de mariage – était au cœur des revendications de la Pride de Zurich. Le principal événement LGBT de Suisse a connu samedi sa 25e édition. Plusieurs milliers de participants ont défilé dans les rues de la ville, point d’orgue d’une semaine de festival, sous les bannières de quelque 60 organisations.
L’événement s’est déroulé pacifiquement, hormis l’évacuation par la police d’une poignée de protestataires, qui auraient tenté de s’en prendre au char de la banque UBS, dénonçant la récupération commerciale de la Pride. Huit personnes ont été embarquées, selon le site Watson.
L’invitation de la chanteuse israélienne Netta Barzilaï, gagnante de l’Eurovision 2018, avait également donné lieu à des appels à manifester contre le pinkwashing. Une délégation du collectif BDS était d’ailleurs présente dans le défilé derrière la banderole «Unis contre l’apartheid». Le soir, l’interprète de «Toy» a toutefois livré sa prestation sur la scène du Village devant un public compact et enthousiaste.
À Lyon
Le même jour, à Lyon, la Marche des fiertés LGBTI a fait le plein: 20’000 participants, sans doute un record, se sont mêlés au défilé. Celui-ci avait cette année un enjeu symbolique: le retour sur la rive droite de la Saône, fief revendiqué par l’extrême droite. Aucune confrontation n’a été rapportée.
Et pour la première fois depuis 8 ans la #marchedesfiertés va passer par le #VieuxLyon @Rue89Lyon @heteroclite_ #LGBTQI pic.twitter.com/LuYgj06iZi
— Alice Fgs (@ecilafrs) 16 juin 2018
La seule perturbation notable est venue du collectif radical Pink Bloc, qui s’est invité en tête du défilé pour y allumer des fumigènes. Une action destinée à dénoncer le traitement des migrants par la France.