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Séminaires pour séropositifs ou «orgies financées par l’Etat»?

S'appuyant sur les dires d'une «maman», la presse alémanique se fait l'écho d'accusations vaseuses contre un séminaire destiné aux gays récemment testés positifs au VIH.

Des séminaires gratuits pour les gays suisses récemment infectés par le VIH font l’objet de curieuses accusations. Une «maman d’un participant» a déclaré à un journal local de Suisse centrale, le «Bote der Urschweiz» que ces week-ends biannuels dans un hôtel du canton de Schwytz servaient de couverture à des «orgies sexuelles financées par l’Etat». Les allégations de cette dame anonyme, formulées dans le plus pur style des attaques de la droite populiste et évangélique contre les actions de prévention sida, sont reprises aujourd’hui dans «20 Minuten». L’article suggère que certains participants s’inscrivent dans la seule perspective d’aventures sexuelles.

Aucun témoignage de première main pour étayer ces dires, à croire que la maman s’était postée dans les couloirs de l’hôtel pour surveiller les allers-et-venues entre les chambres.

Justifications
Malgré l’absurdité des accusations, l’Office fédéral de la santé, l’Aide suisse contre le sida, Pink Cross et les organisateurs sont tous convoqués pour justifier ces séminaires, ainsi que leur coût: moins de 200’000 fr. par an. Intitulés Queer+ (et également proposés par les Checkpoint romands), ils sont destinés au dialogue entre personnes séropositives et avec des spécialistes de différentes branches. «Il n’y a pas d’ateliers avec des activités sexuelles au programme, précise Stephan Dietiker, de Checkpoint Zurich. Ce que font les participants après la fin des ateliers appartient à leur sphère privée.»

Les initiatives de prévention sida en Suisse sont régulièrement la cible des mouvements ultraconservateurs et de l’UDC, qui l’ont accusé, ces dernières années, de gaspillage d’argent public ou de pornographie.