Genève organise la riposte internationale
Mise à jour: une motion proposant une "coalition des villes contre l'homophobie" a été acceptée hier soir à l'unanimité par le conseil municipal genevois.
Le 3 novembre dernier, treize conseillers municipaux genevois de tous bords déposaient une motion préconisant que la ville de Genève prenne l’initiative dans la constitution d’une coalition internationale des villes pour la lutte contre l’homophobie. Celle-ci a été plébiscitée par l’ensemble du conseil municipal. Elle appelle les cinq membres de l’exécutif à se pencher sur les questions de discrimination basées sur « l’identité sexuelle et l’identité de genre », trop souvent « absentes des enceintes internationales ». Le but du projet sera de former un réseau international avec d’autres villes, associations ou institutions internationales et prendrait pour modèle la « coalition internationale des villes contre le racisme » lancée par l’UNESCO en mars 2004 dont Genève fait partie.
Mettant l’accent sur une action de proximité, cette initiative a permis aux villes d’impliquer les victimes et d’échanger sur les meilleurs moyens de lutter contre les discriminations raciales. Elle vient compléter le travail effectué en amont dans les conventions internationales dont la ratification et la mise en oeuvre sont souvent fastidieuses. Cette coalition contre l’homophobie s’appuiera notamment sur le fait que des villes comme Amsterdam, Bruxelles et Barcelone ont d’ores et déjà adhéré à l’ILGA (International Gay and Lesbian Association). Cette dernière tient d’ailleurs sa conférence mondiale à Sao Paulo du 4 au 9 décembre, événement durant lequel sera exposé le projet.