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La loi italienne contre l’homophobie et la transphobie dans l’impasse

La loi italienne contre l’homophobie et la transphobie dans l’impasse
La campagne Da' voce al Rispetto a été lancée l'an dernier en soutien au projet de loi Zan.

Attendu depuis bientôt trois ans par les LGBTQ+ italien·ne·s, l'arsenal de lutte contre la haine et la violence est bloqué par la droite et l'extrême droite au Sénat.

La loi contre l’homophobie et la transphobie est de nouveau dans l’ornière. Le texte approuvé à la Chambre basse italienne en novembre dernier a fait l’objet la semaine dernière d’une passe d’arme entre la gauche et la droite. La Ligue, Forza Italia et Fratelli d’Italia refusent de l’inscrire au calendrier de la Commission des affaires juridiques du Sénat. Prétexte: le projet de loi ne serait pas «prioritaire» dans le contexte actuel de lutte contre la pandémie et il mettrait en danger le gouvernement d’union nationale.

Présenté il y a bientôt trois ans par le Parti démocrate (centre gauche) et le Mouvement 5 étoiles, le projet de loi Zan, du nom de son auteur, le député Alessandro Zan, prévoit de punir d’amendes et de peines de prisons les incitations à la discrimination et à la violence motivées par l’orientation sexuelle, l’identité de genre, mais aussi le sexisme et le validisme. En outre, il impose aux écoles de sensibiliser les élèves à la lutte contre les préjugés et les discriminations, officialisant la date du 17 mai. Enfin, l’État prendrait en charge l’aide aux victimes.

Réagissant au blocage, plusieurs célébrités LGBTQ+ et alliées sont montées au créneau pour défendre le texte, de la chanteuse Elodie au rappeur Fedez en passant par l’acteur et réalisateur Alessandro Gassmann. «La violence tue la liberté de chacun d’être soi-même. J’ai la responsabilité de soutenir ce projet de loi», a écrit le chanteur Mahmood sur Instagram.

«Chantage»
Pas de quoi impressionner le leader de la Ligue, Matteo Salvini, qui a réaffirmé son opposition à une loi selon lui inutile et attentatoire à la liberté d’expression. «Si je dis que je crois que louer son utérus est barbare, si je dis que je suis contre les adoptions homosexuelles, je risque le procès», a-t-il déclaré au «Corriere della Sera». Le Parti démocrate a dénoncé un «chantage» intolérable. «Malheureusement, dans notre pays, les agressions liées à l’orientation sexuelle de nos concitoyens continuent de se produire et il est absurde que l’Italie, comme d’autres pays européens, ne se dote pas d’instruments législatifs pour lutter contre ces crimes homophobes haineux», a déclaré le député du Parti démocrate Michele Bordo.