La loi contre l’«homotransphobie» passe un premier cap
Le texte qui durcit l'arsenal contre les crimes de haine et la discrimination a été adopté par la Chambre basse du Parlement italien. Le plus dur reste à faire...
Après deux semaines de débats mouvementés, la Chambre des députés italienne a approuvé mercredi la loi contre l’«homotransphobie». Ce texte souvent désigné du nom de son rapporteur, le député du Parti démocrate Alessandro Zan, a recueilli 265 voix pour, 193 contre et une abstention.
La Loi Zan doit permettre de punir plus sévèrement la violence pour cause d’orientation sexuelle ou d’identité de genre – mais aussi de handicap, notamment – et de pénaliser l’incitation à la discrimination ou son apologie. Les peines prévues vont jusqu’à 4 ans de prison. La législation doit aussi octroyer un statut national à la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie, et renforcer les politiques de prévention et de lutte contre ces phénomènes.
Bataille d’amendements
Ces dispositions ont focalisé les attaques de l’opposition de droite et d’extrême droite, qui a tout tenté pour faire dérailler le vote attendu depuis 25 ans, agitant le spectre de la fin de la liberté d’expression, de l’«endoctrinement dans les écoles», voire de la «pédophilie».
La bataille se poursuivra en 2021 au Sénat, où l’alliance Parti démocrate-Mouvement 5 étoiles au pouvoir dispose d’une majorité réduite. «Le projet de loi doit rester intact afin d’éviter un retour à la Chambre» et de nouveaux atermoiements, rappelle Gay.it.