L’extrême droite anti-LGBTQ+ fait son entrée à la Knesset
Un parti agressivement homophobe a tiré son épingle du jeu lors des élections de mardi en Israël. Il va envoyer son leader, Avi Maoz, au Parlement.
Le front du tout-sauf-Netanyahou n’a manifestement pas réussi son pari mardi, lors des quatrièmes élections générales en seulement deux ans en Israël. Plus inquiétant encore: le scrutin a vu progresser une extrême droite religieuse ayant fait de la lutte contre les LGBTQ+ un de ses principaux chevaux de bataille. Ainsi le plateforme Sionisme religieux devrait obtenir six ou sept sièges à la Knesset, juste assez pour en offrir un à Avi Maoz.
À la tête du parti Noam, ce politicien de 64 ans a adopté le slogan «Israël choisit la normalité», comparant les juifs réformés et les LGBTQ+ à des «nazis». «Le pays entier subit une thérapie de conversion. Le temps est venu d’arrêter ça», avait notamment proclamé une vidéo du parti lors d’une campagne en solo, en 2019. On a également vu Maoz haranguer la foule de ses supporters – exclusivement masculins – contre la reconnaissance des familles arc-en-ciel ou la Pride de Jérusalem.
Ce sentiment anti-LGBTQ+ est largement partagé au sein de la liste Sionisme religieux, qui comprend les noms d’Itamar Ben Gvir, avocat du mouvement terroriste antiarabe Kach, ou le nouveau jeune leader de l’extrême droite Bezalel Smotrich. Ce dernier a comparé le projet de mariage civil égalitaire à l’inceste et attaqué le ministre de la Sécurité publique Amir Ohana, premier membre d’un gouvernement ouvertement gay en Israël.