Belgique: Complot néonazi déjoué
Lié à un réseau néo-nazi européen, un groupuscule comprenant plusieurs militaires belges préparaient des opérations violentes contre les étrangers et les homos.
Ils accumulaient du sperme congelé pour sauver la race blanche et s’entraînaient dans des casernes militaires: 17 personnes, dont 11 militaires, ont été arrêtées début septembre en Belgique. Avec l’aide logistique du réseau international «Blood and Honour», elles auraient eu l’intention de commettre des attentats. Des armes et des explosifs ont été saisis, ainsi que du matériel de propagande raciste, révisionniste et homophobe, notamment. En pointe en matière de droits des personnes homosexuelles (le mariage et l’adoption d’enfants sont ouverts aux couples de même sexe), la découverte de ce groupuscule a créé la stupéfaction en Belgique, y compris au sein de l’armé. Souvent montrée du doigt dans les années 70 et 80 comme un réservoir d’extrémistes de droite, celle-ci a adopté ces dernières années des positions particulièrement avancées, comme le confirme, à titre personnel, Joris Gilleir, commandant d’aviation dans l’Armée belge et coresponsable de l’association Homoparentalités: «La Défense belge mène une politique active dans le domaine de la lutte contre toute forme de discrimination. L’an dernier la Défense a mené une campagne d’information interne et externe sur ce sujet. Outre cette campagne de sensibilisation, la Défense a repris officiellement dans ses règlements la non-discrimination et le respect de la diversité, s’adressant à tous les niveaux décisionnels et d’exécution, en vue d’améliorer le fonctionnement de la Défense, ainsi que son image. Personnellement, je n’ai subi aucune discrimination au sujet de mon orientation sexuelle au sein de la Défense et je peux confirmer que depuis mon coming out, mes relations professionnelles se sont même en général améliorées. Je suis convaincu que la pensée extrémiste est extrêmement minoritaire. S’il s’est avéré qu’il y a quelques extrémistes à la Défense, ce n’est à mon avis que la conséquence du fait qu’elle recrute parmi la population du pays, et qu’elle en est en quelque sorte le reflet.»