Le Soudan abandonne la peine de mort pour «sodomie»
Quinze mois après la chute d'Omar el-Béchir, le Soudan amorce un timide assouplissement de son Code pénal, inspiré de la Charia. L'homosexualité y reste toutefois durement réprimée.
Le Soudan ne fait plus partie du sinistre club (Iran, Arabie saoudite, Yémen, Nigeria et Somalie) des pays imposant la peine de mort pour homosexualité. Le gouvernement transitoire en place depuis la chute d’Omar el-Béchir, en avril 2019, a discrètement aboli ce châtiment. Il met également fin à la peine de 100 coups de fouet infligés aux condamnés, rapporte 76crimes.com.
La mesure fait partie d’un paquet de réformes adopté le 9 juillet par l’Exécutif collégial rassemblant militaires et civils. Il comprend aussi la décriminalisation de l’apostasie, l’interdiction de l’excision et permet aux femmes de voyager sans l’autorisation de leur mari ou tuteur.
«Grand pas en avant»
«Ces amendements ne sont pas suffisants, mais ils constituent un grand pas en avant», a confié Noor Sultan, fondatrice de Bedayaa, à l’agence Reuters. Cette association LGBTQ+ basée en Égypte est l’une des rares à déployer des activités au Soudan.
Inspiré de la Charia, le Code pénal soudanais prévoit toujours de lourdes peines pour les auteurs d’actes de «sodomie». Elles vont de 5 ans de prison à la réclusion à perpétuité en cas de deuxième récidive.