Cameroun: condamnation, mais libération des homos présumés

Les neuf hommes incarcérés depuis plus d'un an, ainsi que quatre femmes, ont été libérés, après que la plupart aient été reconnus coupables d'homosexualité par les tribunaux camerounais.

Les neuf Camerounais soupçonnés d’être homosexuels, et icarcérés en préventive depuis plus d’un an, ont enfin été libérés. Acquittés à la fin du mois d’avril, ils ont été rejugés début juin. Finalement, sept ont été reconnus coupables, et condamnés à 10 mois de prison ferme, une peine qu’ils avaient déjà purgée. Ils ont donc tous été libérés.
L’organisation Alternatives-Cameroun, relayée par le collectif français Warning, a réalisé une interview de deux des ex-détenus qui évoquent leurs conditions de détention (l’un d’entre eux est hospitalisé après avoir été battu par des co-détenus) et le retour « très difficile » à leur famille et à la société.
Dans une affaire similaire, on apprend que quatre jeunes filles ont été condamnées pour homosexualité à des peines avec sursis et des amendes. Elles faisaient partie des 12 élèves expulsées d’un collège de Douala en mars dernier. Queeramnesty, la section suisse d’Amnesty International pour les gays et les lesbiennes a rédigé une lettre adressée au ministre camerounais de l’éducation protestant contre « un procédé fondé uniquement sur des rumeurs et soupçons », et invitant le pays à respecter le droit à l’éducation. La lettre peut être téléchargée, pour être signée, auprès de www.queeramnesty.ch

[Photo: Alice N’kom, avocate des 9 prévenus]