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Buju Banton fait des vagues à Berne

Après le refus par la Reitschule de Berne de laisser jouer le reggaeman controversé dans ses murs le 24 juin prochain, le D!Club de Lausanne, maintient le concert du 25, où seront distribuées des informations sur la situations des personnes LGBT en Jamaïque.

Le 24 juin prochain, Berne accueille le Swiss Reggae Splash, un festival avec en vedette le chanteur jamaïcain Buju Banton, auteur de chansons aux textes ouvertement homophobes dans les années 90. Par la suite, l’artistes aurait présenté des excuses, considérées toutefois avec incrédulité par plusieurs associations LGBT britanniques et américaines. Dans leur déclaration, les organsiateurs du festival se disent «garants de ce qu’aucune représentation homophobe n’aura lieu pendant l’événement», ajoutant toutefois de manière assez ambiguë, vouloir «favoriser la communication et nous assurer que ni du côté des homosexuelle-s, ni du côté des fans et des musiciens de reggae, on puisse tolérer sans mot dire la moindre discrimination.»
L’organisation nationale gay Pink Cross a accepté l’invitation.
Du côté du D!Club de Lausanne, qui accueille le chanteur jamaïcain le 25 juin, on considère que Banton s’est « racheté une conduite […] En conséquence, explique Julien Rouyer, responsable du club, « il n’y a pas lieu de renoncer à la représentation de cet artiste ». Le D!Club, qui est par ailleurs partenaire de la prochaine Pride de Lausanne, s’est engagé à diffuser lors de cette soirée des informations sur la situation des gays et lesbiennes en Jamaïque afin de « contribuer à la sensibilisation d’une partie du public reggae à cette délicate problématique. »
A noter que le concert bernois, d’abord annoncé à la Reitschule, a été déplacé au Théâtre National, à la suite d’une protestation des organisations partenaires de la Reitschule, refusant que Banton se produise dans les locaux du centre autonome. Le site Reggae.ch, quant à lui, déplore la décision, en rappelant que «le reggae est une vibration positive […], un style musical qui se dresse pour la tolérance, Un Monde, Un Cœur, Un Amour et non une religion fondamentaliste», l’éditorialiste admet que «malheureusement, cela est souvent mal compris, même par les musiciens. Mais les artistes devraient avoir un droit à la réhabilitation.»