Ouvrir les rues aux grands noms LGBT

Dans le cadre d'un plan pour la diversité ambitieux, la province andalouse de Grenade propose de célébrer la mémoire des personnalités qui ont marqué l'histoire du mouvement LGBT.

C’est une constante à travers le monde: on peut se promener longtemps dans une ville sans croiser la moindre rue, place ou édifice perpétuant la mémoire d’une femme. Et il en va de même pour les personnalités LGBT.

Ainsi la députation (l’équivalent espagnol du département français) de Grenade, en Andalousie, a-t-elle lancé un appel original à ses municipalités. Dans le cadre d’un programme de promotion et de défense des droits humains et de lutte contre les discriminations, il leur suggère de renommer des places, des rues, des monuments ou des espaces culturels en l’honneur de personnes et d’événements historiques de référence pour les LGBT et autres minorités sexuelles. Le cas échéant, il pourrait aussi s’agir de «rendre visible l’orientation affective ou l’identité de genre des personnes qui ont déjà des lieux à leur nom».

Le plan «transversal», propose aussi d’intégrer la dimension «LGBTIAQ+» dans les activités festives et culturelles de la province. Le but est de faire en sorte que la population «soit plus consciente et sensible aux inégalités», rapporte l’agence Europa Press.

Icône des droits LGBT
Décédé en 2015, le politicien socialiste et militant LGBT Pedro Zerolo a plusieurs places, rues et même un jardin public à son nom. A Madrid, dans le quartier gay-friendly de Chueca, la vaste place dédiée au penseur traditionnaliste du XIXe siècle Vázquez de Mella est devenue en 2016 la plaza Pedro Zerolo.