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Richard Grenell, l’alibi gay de Mitt Romney

Le futur prétendant républicain à la Maison blanche a créé la surprise en nommant un porte-parole ouvertement homosexuel et pro-mariage. Ce dernier n'a pas tardé à commettre sa première gaffe.

Ses yeux bleus pâles feraient chavirer n’importe quelle mère de famille évangélique du Midwest. Richard Grenell est l’une des dernières recrues du futur rival de Barack Obama à la présidentielle de novembre. Il a été nommé au poste stratégique de porte-parole pour les questions relatives aux affaires étrangères. Et devinez quoi: ce beau gosse de 46 ans est gay. Ce n’est certes pas la première fois qu’un membre d’état-major d’une campagne républicaine est ouvertement homosexuel, rappelle «The Atlantic». Sauf que jusqu’à présent, les gays nommés à des postes éminents au sein du Grand vieux parti avaient plutôt adopté un profil bas sur leur homosexualité. Pas Grenell, qui a publiquement milité pour ses droits. En 2008, alors qu’il occupait de hautes fonctions au sein de la mission américaine auprès de l’ONU, il s’était exprimé pour l’ouverture du mariage aux couples de même sexe. Il s’était battu pour que son partenaire soit enregistré en tant que conjoint de diplomate.

Un partisan du mariage gay au sein du «Grand vieux parti», voilà de quoi faire grimacer les caciques républicains. Pourtant, cet aspect de la bio de Grenell n’a pas semblé troubler Mitt Romney. Sans doute trouve-t-il ici l’occasion d’envoyer un message discret à l’électorat libéral: Oui je suis contre le mariage gay, mais aussi contre la discrimination. A vrai dire, même son ancien concurrent, le dévôt Rick Santorum avait utilisé le même alibi. Il avait rappelé avoir confié ses dossiers à un proche collaborateur gay lorsqu’il siégeait au Sénat.

«Nous avons changé d’époque, juge Jimmy LaSalvia, qui dirige un groupe LGBT au sein du Parti républicain. Tous les Américains ont des gays dans leur vie à présent, et c’est aussi le cas pour toutes les campagnes. C’est juste une nouvelle étape dans un processus entamé il y a 20 ou 30 ans, un changement spectaculaire dans la manière dont les américains, y compris les Républicains, voient les gays.»

Misogynie
Si l’homosexualité de Richard Grenell n’a guère fait de vagues, c’est plutôt son humour qui lui joue des tours. Et notamment son fil Twitter. Il y égrainait des lagues modérément drôles où il s’en prenait à l’allure de personnalités féminines. Des messages effacés dans la précipitation la semaine dernière et qui l’ont obligé à présenter des excuses embarrassées à Hillary Clinton, Michelle Obama ou la star de la télévision Rachel Maddow. L’affaire a fait resurgir un autre cliché: celui du gay misogyne.