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Un gay complice des terroristes néo-nazis?

Un assistant social gay de 31 ans a été arrêté dans le cadre de l'enquête sur le «trio de Zwickau» qui a semé la terreur en Allemagne dans les années 2000. Ex-skinhead, il s'occupait depuis 2005 de jeunes LGBT.

L’arrestation, la semaine dernière, d’un travailleur social gay de 31 ans laisse la communauté LGBT de Düsseldorf sous le choc. Carsten S. est suspecté d’avoir appartenu à la cellule néo-nazi responsable d’une série de meurtres racistes et d’attentats. On lui reproche d’avoir donné de l’argent et fourni des planques au trio de terroristes d’extrême droite entre 1999 et 2002. Il leur aurait, surtout fourni une arme, dont on ne sait pas si elle a été utilisée dans l’une des opérations sanglante menée par la Nationalsozialistischer Untergrund (Résistance nationale-socialiste). Si c’est le cas, S. pourrait être accusé de complicité de meurtre. Placé en détention, il doit comparaître devant la Haute Cour de justice de Karlsruhe.

«Seconde chance»
Depuis 2005, ce trentenaire était un collaborateur très apprécié de l’association allemande de lutte contre le VIH/sida et des associations LGBT, note le site Queer.de. Il animait même un rendez-vous pour les jeunes gays et lesbiennes de Düsseldorf. Il était ouvertement gay, affirment ses collègues, qui étaient par ailleurs au courant de son passé au sein de la mouvance d’extrême droite. Ils auraient voulu donner au jeune homme une «seconde chance».

La presse populaire allemande a spéculé à tort et à travers sur la vie de Carsten S. «entre le milieu homo et le [parti d’extrême droite] NPD». De fait, dans sa ville d’origine d’Iéna, en ex-Allemagne de l’Est, Carsten avait rejoint les Jeunes nationaux-socialistes. Il n’y a, toutefois, pas d’éléments indiquant qu’il ait continué à collaborer avec les milieux d’extrême droite après 2003. Selon un journaliste qui enquête sur l’affaire, il se serait même éloigné de la cellule terroriste dès 2000. Dans la communauté LGBT, beaucoup critiquent néanmoins le fait qu’il se soit vu confier un travail auprès de jeunes homosexuels avec un passé aussi chargé.

Dix ans de terreur
La Nationalsozialistischer Untergrund aurait assassiné dix personnes, neuf immigrés et une fonctionnaire de police, entre 2000 et 2006, et aurait commis une longue série de braquages et d’attentats jusqu’à l’année dernière. Ils avaient notamment fait exploser une bombe dans le quartier turc de Cologne en 2004, blessant 22 personnes. Le groupe n’a été découvert qu’en novembre 2011, après le suicide de deux de ses membres à la suite d’un hold-up raté. La relative inaction des autorités face aux agissements du groupe pendant une décennie provoque une vaste polémique en Allemagne.