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Un sénateur gay en pole position pour la présidence

La République d'Irlande pourrait désigner, en octobre prochain, son premier président gay. Favori, l'indépendant David Norris, 66 ans, s'est lancé hier dans la bataille.

Le sénateur irlandais David Norris a ouvert hier sa campagne pour accéder à la magistrature suprême de la République d’Irlande. Doté d’un profil original et d’une bonne dose d’humour, ce qui en fait une personnalité très populaire dans son pays, ce professeur d’université spécialiste de James Joyce est un catholique pratiquant qui n’a jamais caché son homosexualité. Un obstacle pour accéder à la présidence? Certainement pas. «Je ne me vois pas comme un président gay, a-t-il expliqué hier dans une conférence de presse, mais seulement comme un président dont il se trouve qu’il est gay». Et d’estimer que les Irlandais étaient désormais «un peu lassés de la question. Les gens connaissent mes valeurs et savent que je mène une vie décente.»

Artisan de la dépénalisation de l’homosexualité
C’est en grande partie grâce à David Norris que l’homosexualité n’est plus un crime en Irlande, après une longue bataille judiciaire entamée au début des années 1980. Ayant échoué à faire reconnaître le caractère inconstitutionnel des lois anti-homosexualité héritées du pouvoir britannique devant la Cour suprême du pays, le sénateur avait porté l’affaire devant la Cour européenne des droits de l’homme en 1988. Norris avait obtenu gain de cause, entraînant, cinq ans plus tard, l’abrogation des textes criminalisant les rapports sexuels entre hommes.

Comme en Allemagne, le président de la République dispose, en Irlande, de prérogatives limitées. Il s’agit essentiellement d’une fonction de représentation. Pour y accéder, David Norris doit encore engager des pourparlers avec les partis. Il est pour l’instant le seul candidat déclaré.

Crise économique dévastatrice
Dans son premier discours de candidat, il a dit vouloir s’adresser aux communautés «ravagées par le suicide». Le pays est, de fait, frappé par une crise économique dévastatrice après des années de miracle économique. «On ne peut plus ignorer celles et ceux qui se débattent avec des problèmes de santé mentale», a-t-il souligné.