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«Les hommes semblent me trouver plus désirable que les femmes»

A 46 ans, l'acteur britannique Marc Warren («Mad Dogs» ou «State of Play»)a joué les homos qu'à son tour. Il livre ses impressions d'hétéro décomplexé et passionné par ses personnages.

Il est d’origine anglaise et n’a pas un parcours comme les autres. Marc Warren a été repéré dans de grandes productions comme Hustle, Band of Brothers, The Good Wife ou encore Mad Dogs. Il choisit aussi ses personnages parce qu’il les aime, parce qu’ils lui permettent d’accéder à un nouvel univers. Sans peur des qu’en dira-t-on. Marc Warren ne rêve pas d’une autre vie. Les vies, il les a sur grand et petit écran. Rencontre.

– Marc, vous faites partie des acteurs hétérosexuels qui ont joué un homosexuel. Pourquoi avoir choisi ces rôles?
– C’est vrai que cela m’est arrivé deux fois. Le premier pour un film de la BBC, intitulé No night is too long, et dans une série anglaise State of play. Mais j’ai également tenu des rôles féminins, notamment celui d’un travesti pour le film oscarisé Shine. Ces rôles se sont simplement présentés à moi. Il s’agissait de rôles intéressants. Pourquoi ne pas les accepter? Le fait qu’il s’agisse du rôle d’un homosexuel, d’un travesti ou autre n’est en aucun cas un facteur déterminant mon choix. Je choisis véritablement les rôles en fonction de leur intérêt et de celui du projet lui-même. Je fonctionne à l’instinct. Je sens le rôle ou je ne le sens pas. Qu’il soit important ou non, bien rémunéré ou pas. C’est un peu une question énergétique. Quelque chose en moi me dit: «Tu devrais le faire.»

– Avez-vous craint que ces choix aient un impact négatif sur votre carrière?
– Non, absolument pas. Si je devais me préoccuper de telles choses, je ne ferais plus rien! Que dire alors des autres rôles que j’ai joués? J’ai incarné des psychopathes, des violeurs, des cinglés, et j’en passe. Donc, vous imaginez bien qu’en aucun cas je ne m’arrête aux caractéristiques sexuelles de mes personnages!

– Comment vous y préparez-vous?
– Il n’y a pas vraiment de préparation, en réalité. Je regarde mon partenaire comme un véritable objet de désir. Simplement. Evidemment, j’évite les caricatures. Mais pour moi, il n’y pas de différence entre l’approche du rôle d’un homosexuel et celui d’un hétérosexuel.

– Est-ce que vous recommenceriez? Oui bien entendu, sans la moindre hésitation. Avez-vous déjà eu une expérience sexuelle avec un homme?
– Non. J’ai embrassé un garçon quand j’avais 16 ans. Et je pense qu’inconsciemment c’était un test. Ça ne s’est plus reproduit après. Le résultat du test est donc assez clair.

– Après avoir endossé ces rôles vous a-t-on pris pour un homosexuel?
– Pas vraiment! J’aurais sans doute eu plus de chance en matière de relations si j’avais été gay! Les hommes semblent me trouver plus désirable que les femmes. Mais je pense que l’idéal serait d’être bisexuel, pour avoir un choix plus large. Je ne le suis pas malheureusement.

– Vous venez de terminer votre premier film avec l’une des plus grandes icônes gay, Kylie Minogue. Parlez-nous de cette expérience.
– J’ai effectivement écrit et réalisé un film, Hey Diddly Dee. C’était une première pour moi. En raison d’un coup de (mal)chance inouï, mon actrice principale s’est désistée cinq jours avant le début du tournage. Mon acteur principal, Mathew Horne, avait déjà travaillé à de nombreuses reprises avec Kylie. Alors que je recherchais une nouvelle actrice, il m’a dit: «Et pourquoi pas Kylie?» Je lui ai répondu: «Kylie, qui?» «Kylie, Kylie!» J’étais sûr qu’elle ne le ferait jamais. Lui était persuadé du contraire. Je lui ai donc envoyé le scénario. Elle a adoré et accepté. Je me souviens que je dînais dans un restaurant londonien, lorsque le producteur m’a appelé pour m’annoncer la nouvelle, deux jours avant le début du tournage. J’ai pleuré, là, au milieu du restaurant. Je savais que c’était un coup énorme pour le film. Et le jour J, elle est arrivée simplement, cette superstar internationale. Elle était absolument adorable, professionnelle, et fantastique à l’écran. C’était une expérience incroyable.

– Vous êtes sur un nouveau projet?
– Pour l’instant, je me repose. J’ai énormément travaillé pour ce film, des mois entiers. Et en 26 minutes, c’est fini. Il m’a fallu du temps pour m’habituer. D’autant plus que j’ai enchaîné les projets depuis une année. J’étais tout d’abord à New York pour le tournage de la série The Good Wife, puis en Afrique du Sud pour la série Mad Dogs.

– La thématique agite l’occident, vous que pensez-vous du mariage gay?
– Une très bonne chose. Soyez heureux. Follow your bliss (suivez votre félicité, ndlr).