Lausanne
#Théâtre

Il n’y a que les chansons de variété qui disent la vérité

mer 15 mai - sam 25 mai
Genève

Barbi Recanati

dim 26 mai, 20:00
La Chaux-de-Fonds

Bang! Bang!

mer 15 mai - sam 25 mai
Genève

Le T-dansant «voltige et papillonne»

dim 26 mai, 17:00

La danseur fouette, la danseuse entrechatte

La danse n’est plus cette pauvresse de l’art vivant en Suisse romande. Petit tour d’horizon sélectif.

En début de saison, la salle des Eaux-Vives à Genève était attribuée à l’Association pour la danse contemporaine (ADC) et devenait le lieu de représentation de ses spectacles intimistes. Il était grand temps. Désormais, en comptant le bâtiment des forces motrices (BFM) qui accueille des productions toujours plus cossues, deux scènes genevoises se prêtent à merveille aux virevolteries chorégraphiées. Invité aux Eaux-Vives du 19 au 30 janvier, le duo formé par Foofwa d’Imobilité et Thomas Lebrun créera Sextet – Une conferdanse sur l’imitation chorégraphique. Six danseurs s’imprègnent de l’esprit de quelques illustres figures tutélaires telles Cunningham ou Daniel Larrieu, puis les utilisent comme matériel dans un vibrant hommage. Sans être une pièce de musée indigente, gageons que l’impertinence propre aux deux compères aura droit de cité. Dans un registre plus alterno, le Festival Particules, créé l’an passé au Théâtre de l’Usine, revient du 6 au 11 janvier et ne se soucie guère «des frontières entre danse, théâtre et performance». Ce qui constitue ces temps le discours de toute institution culturelle. Sa particularité alors? Ne présenter que des solos.

Lausanne, capitale de la danse
Elle est à Bruxelles ce que Béjart est à Lausanne. La très aimée Anne Teresa de Keersmaeker revient avec sa compagnie Rosas pour la seconde fois cette saison à l’avenue du Théâtre. Créé en 1992 en Avignon et devenu un classique, Mozart Concert Arias – Un Moto di Gioia rassemble sur scène un orchestre (dirigé pour l’occasion par le baroqueux Alessandro De Marchi), trois sopranos et une troupe de joyeux drilles dansant et pirouettant. Un feu d’artifice à ne pas manquer les 21 et 22 janvier. Notons encore sa présence au BFM (accueil ADC) en mars prochain avec Rain, une de ses pièces les plus célèbres. Le théâtre de l’Arsenic, sis au Flon, dont la politique tarifaire démocratique est à saluer, fait la part belle à la danse d’aujourd’hui. Les 17 et 18 décembre verront le Festival Territoires Occupés s’ébrouer chez Arsenic, un festival comme un blanc-seing donné à l’Association Vaudoise de Danse Contemporaine (AVDC). De la danse certes, mais aussi de la vidéodanse (Nicole Seiler) et de la danse photographique (Laurence Yadi et Nicolas Cantillon). L’interpénétration des disciplines est à la mode et la pénétration tout court aussi au vu des photos d’Edouard Levé qui fait jouer à ses danseurs des scènes issues de revues pornos, une source chorégraphique comme une autre. Dans le même théâtre, mais les 14 et 15 janvier, Marco Berrettini, provocateur qui a fait sienne la maxime de Nietzsche «Il faut danser la vie», et sa troupe présenteront Are friends electric? (photo ci-dessus). Sa pièce dansée s’inscrit dans un spectacle sous forme de triptyque intitulé New movements for old bodies. Donc, on bouge son vieux corps et on va au théâtre, s’il vous plaît.