Un dernier tour d’Eurovision et puis s’en va…
On se console de l'annulation du concours 2020 avec une soirée télé spéciale, samedi. L'occasion de (re)découvrir les chansons les plus «friendly» de l'édition.
La nouvelle, tombée en mars dernier, a sonné comme le glas pour les fans de l’Eurovision: Pas de concours cette année. Mais l’UER et les télévisions néerlandaises qui devaient organiser l’événement nous offrent une petite compensation en forme d’hommage aux artistes et aux chansons de l’Eurovision 2020. Sous le slogan «Europe Shine A Light», ce programme dira adieu à cette édition sacrifiée. Il sera animé, comme initialement prévu, par Chantal Janzen, Edsilia Rombley (une des plus grandes chanteuses néerlandaises, qui participa à l’Eurovision en 1998 et en 2007) et Jan Smith.
Des extraits des 41 chansons participantes seront présentés au public. Aucun point ne sera donné (pour un fan qui avait ses propres statistiques, c’est plutôt loupé). Les artistes interpréteront le tube de Katrine and The Waves «Love Shine A Light» (gagnant de l’Eurovision 1997). Chaque capitale européenne mettra en avant un monument symbolique.
«Europe Shine A Light» a été précédé cette semaine d’émissions remplaçant les traditionnelles demi-finales. Pour les aficionados, le spectacle était décevant: on y revoyait les clips officiels des chansons en lice cette année, heureusement rehaussées par des présentations loufoques. Ce samedi, on pourra, faute de mieux, faire son classement perso parmi les titres présentés. Voici quelques uns des favoris:
The Roop
La formation lituanienne existe depuis 3 ans seulement. Son morceau «On Fire» est sans aucun doute un des préférés des jeunes mordus de la compétition. Outre la mélodie, son point fort est la chorégraphie. On en devient vite accro.
Vasil
Ce chanteur de Macédoine du Nord (pays qui a réalisé le meilleur résultat au niveau du jury l’an passé) était choriste pour ce pays en Israël. Il chante «You», mélange subtil de musique ethnique, de tango et de pop, avec une touche queer. Vasil a débuté sa carrière à 7 ans. Non seulement il est polyglotte, mais il est persévérant, puisqu’il a étudié au Conservatoire royal de musique à Toronto (Canada) pendant neuf ans.
Efendi
Représentante de l’Azerbaïdjan, Efendi présente «Cleopatra», un des rares morceaux de cette édition avec un message ouvertement LGBT-friendly, plutôt étonnant venant d’un pays au régime répressif
«Cléopâtre était une reine comme moi,
Hétéro ou gay ou entre les deux…»
Lesley Roy
«Story Of My Life» raconte le chemin vers l’acceptation d’une jeune lesbienne, sur un rythme pop-rock énergique et rafraîchissant. Avec en prime un clip feel-good résolument queer.
Jeangu Macrooy
Pour les Pays-Bas, «Grow» est chanté par un artiste originaire du Surinam. Il raconte aussi l’expérience d’un jeune qui assume son homosexualité. «Plus j’apprends, moins j’en sais, a travers tous les hauts et les bas, je grandis»
Gjon’s Tears
Et pour finir la Suisse avec le jeune espoir Gjon’s Tears, qui était plutôt bien placé par les bookmakers. «Répondez-moi» a été coécrit par le duo Aliose. «Tout le monde se demande pourquoi on est ici, d’où on vient et vers quoi on va, avait expliqué le jeune Fribourgeois. Ces questions sont particulièrement importantes pour les personnes issues de l’immigration. Mes parents sont originaires d’Albanie et du Kosovo. Je souhaite encourager les gens à s’assumer tels qu’ils sont.»