Bienne s’engage contre l’homophobie et la transphobie
La cité bilingue a annoncé le lancement d'un programme de prévention de la violence et de la discrimination en concertation avec les associations locales.
La démarche est plutôt l’apanage des grandes métropoles, plus rarement des villes moyennes. A deux jours de la Journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie, Bienne a présenté jeudi un ambitieux programme de prévention de la violence et de sensibilisation à la diversité sexuelle, rapportent la presse locale et la RTS. Il répond à la demande de deux associations LGBTQ+ locales récemment créées.
QueerBienne et Crazy Hearts ont écrit une lettre au Conseil municipal décrivant un certain nombre de problèmes dans l’espace public, notamment d’agressions nocturnes. Cela a surpris l’Exécutif, qui a pourtant la singularité d’être à majorité LGBTQ+ (trois membres sur cinq). Les élus concernés avouent n’avoir jamais eux-même fait l’expérience de la violence. «Nous considérons Bienne comme tolérante, également à l’égard d’autres identités de genre», explique la Verte Barbara Schwickert au «Bieler Tagblatt».
Police, école, administration
A la suite des rencontres avec les associations, la Ville a décidé d’intégrer cette problématique dans les politiques urbaines. Elle prévoit, entre autres, une formation et un manuel à disposition du personnel administratif et de la police, avec une attention particulière à l’accueil des personnes transgenres. Une sensibilisation précoce à la diversité sera aussi mise en place dans les écoles. Les détails du plan seront dévoilés ultérieurement.