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Afflux de sang neuf chez les «pistolets roses»

Autrefois perçu comme plutôt folklorique, Pink Pistols, réseau LGBT pro-armes, aurait vu sa liste de membres quadrupler depuis le massacre d'Orlando.

Trois semaines après le massacre d’Orlando, une petite partie de la communauté LGBT se frotte les mains. Pink Pistols, le réseau queer pro-armes, voit affluer en masse les nouveaux adhérents. Leur nombre aurait doublé dans les heures qui ont suivi la tuerie. Depuis le 12 juin, il serait passé 1500 à 6500 à travers les Etats-Unis et le Canada. Quelque 45 associations locales y organisent des rencontres et des séances de tir.

«C’est vraiment triste que quelque chose d’aussi grave doive arriver pour que les gens se rendent comptent que [le port d’armes] est un besoin pour notre communauté. Mais la réalité est que l’on est toujours la cible d’attaques si on embrasse son partenaire, ou si l’on se tient la main en public», a récemment résumé Matt Schlentz, président de Pink Pistols Utah à la «Salt Lake Tribune». Et de poser sur la photo avec son Sig Sauer MCX, le même engin semi-automatique utilisé par Omar Mateen pour assassiner 49 personnes dans le club The Pulse.

«Proies trop faciles»
Jonathan Rauch, journaliste qui avait inspiré la création du groupe en 2000, avait alors décrit le type de violence quotidienne contre les gays et lesbiennes de «terrorisme de basse intensité».

De fait, les vétérans de Pink Pistols se sentent confortés dans leur opinion que les LGBT sont des proies trop faciles pour les homophobes. «Ce qui me chagrine dans la communauté gay, c’est qu’on soit prêt à organiser des veillées et allumer des bougies quand des gens se font tabasser, poignarder ou abattre, alors que personne n’est prêt à protéger ces personnes», explique Tom Nelson, un des fondateurs de Pink Pistols à Philadelphie. Le slogan du groupe résonne comme un défi aux homophobes: «Attaquez-vous à quelqu’un de votre calibre.»

Contrôle vs liberté
La logique de Pink Pistols suit celle d’une large partie de l’opinion américaine, cramponnée au droit constitutionnel de porter une arme. Les médias ont d’ailleurs constaté une énième ruée sur les armureries après la tuerie d’Orlando.

Reste qu’une large majorité des LGBT américains se sont retrouvés derrière le président Barack Obama pour réclamer au Congrès – en vain – un contrôle plus strict des ventes d’armes. C’est le credo de Gays Against Guns, qui a défilé le 26 juin à la Pride de New York. De façon surprenante, les fondateurs de ce mouvement se montrent indulgents envers Pink Pistols. Pour John Grauwiler, interrogé par «Rolling Stone», les gays et lesbiennes pro-armes fournissent une réponse incomplète aux problèmes posés par la violence antigay: «Il se peut que les armes procurent un sentiment de sécurité physique, mais le plus important serait de se sentir émotionnellement en sécurité sans avoir à dépendre d’un moyen extérieur.»

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