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«J’ose espérer que la politique est un sujet important pour beaucoup de monde»

«J’ose espérer que la politique est un sujet important pour beaucoup de monde»

Muriel Waeger, 26 ans est directrice romande pour Pink Cross et LOS. Elle vit à Yverdon.

Il ne faut pas se fier à la voix douce et au visage d’ange de Muriel Waeger. Quand il s’agit de monter au créneau, elle est en première ligne. Directrice romande pour Pink Cross et LOS, coprésidente du groupe LGBT au sein du Parti socialiste suisse, membre des comités de Togayther à Neuchâtel et de l’ATE (Association Transport et Environnement) section Vaud, elle cumule les casquettes en défiant toutes les lois de l’espace-temps. Un petit côté hyperactif? «Non, répond-elle presque en s’excusant. Ce sont des choses qui sont très importantes pour moi et qui se sont un peu présentées comme ça. Mais c’est vrai que ça fait beaucoup quand il y a des sessions parlementaires ou que la LOS et Pink Cross… nécessitent du temps.»

Il faut dire que Muriel est tombée dans la marmite dès son plus jeune âge. Fille d’un papa cheminot – également engagé au Parti socialiste – et d’une maman au foyer, elle reconnaît que la politique a toujours pris une place certaine autour de la table familiale. «J’ose espérer que c’est un sujet important pour beaucoup de personnes, parce que c’est ce qui articule nos vies, et nos manières de vivre aussi.»

L’appel des sciences

Une vie qu’elle se voit pourtant passer à travailler dans le domaine des sciences. Même si à vues humaines, cela paraît un rien compromis. Dans un rire, elle nous assure que: «Si, c’est toujours prévu. Il ne faut pas le dire trop fort, mais j’ai prévu de reprendre mes études prochainement. Enfin, on verra à quel point c’est possible.» A l’université des seniors, au moment de la retraite peut-être? «C’est une option que j’envisage très sérieusement!»

D’ici là, la tâche est colossale. Si la votation du 9 février dernier constitue une première avancée, il reste encore du pain sur la planche. Bien que selon elle, les discussions ont permis de thématiser le sujet dans la sphère publique, elles sont néanmoins restées difficiles. «Pour beaucoup de sujets de société, comme le féminisme ou le changement climatique, on remarque que le discours s’est beaucoup déplacé au cours des dernières années. Pour moi les discussions du 9 février étaient surtout axées sur le fait d’accepter ou non les personnes homosexuelles, plutôt que de se focaliser sur le contenu de la norme pénale.»

«Beaucoup de personnes
se sont battues pour nos idées»

Un écueil que Muriel Waeger souhaite vivement éviter au chapitre du mariage. «Il y a des chances pour que ça passe devant le peuple entre l’été et l’hiver prochain. J’espère que le débat se fera autrement. Non sur la question d’être d’accord avec l’homosexualité, mais sur celle du mariage et de ce qu’il implique.»

À l’entendre si véhémente, on ne peut s’empêcher de chercher d’éventuelles références à celles et ceux qui l’ont précédée. «Il y a énormément de personnes qui se sont battues pour nos idées. Ce sont des choses auxquelles je m’intéresse et que je trouve importantes pour le mouvement. Mais ce qui compte, ce sont les personnes que nos combats concernent. Pour un sujet politique, on est souvent assez loin, dans le travail de lobby, dans les médias. Finalement, c’est quand quelqu’un vient vous dire que ce que vous faites est important, que ça a changé quelque chose pour lui, que tout prend sens. Ce sont ces gens-là qui me motivent, plutôt que des grands penseurs.» Une réponse franche et touchante. À son image…

Bio express
Muriel Waeger
26 ans
Directrice romande pour Pink Cross et LOS

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