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Le Rage ne survivra pas à la pandémie

Le Rage ne survivra pas à la pandémie
Les locaux de l'établissement, situé en zone industrielle, ne seront pas réaffectés à des activités nocturnes.

Institution des nuits cruising et fetish helvétiques depuis 22 ans, le club gay zurichois a annoncé sa fermeture définitive, faute de perspectives de sortie de crise.

C’est une première disparition – de taille – pour la scène LGBTQ+ suisse, et plus particulièrement pour le milieu fetish. Le Rage, plus grand sex club gay du pays, a annoncé qu’il ne rouvrirait pas au terme de la crise sanitaire. Les gérants n’ont pas trouvé d’arrangement avec le propriétaire, qui leur a donné congé pour le 31 mai. «Au début du lockdown, on s’était retrouvés avec beaucoup de temps libre. Maintenant, on travaille toute la journée et jusque tard dans la nuit pour vider le club», racontent Andy et Beat au site gay.ch.

Les deux associés ont commencé à mettre en vente leur matériel et mobilier. Pour eux, la fermeture prolongée n’était tout simplement pas viable. «Même si nous aurions pu rouvrir dans quelques mois, seuls quelques clients seraient venus. Et le risque d’une deuxième vague en automne ne peut être exclu. Ce serait un désastre financier», estiment-ils.

Clientèle internationale
L’établissement situé dans une zone industrielle de Schlieren, près de Zurich, avait été ouvert il y a 22 ans sur trois étages, dont un réservé à des événements fétichistes pointus. Il attirait un public venu de toute la Suisse, mais aussi des pays voisins, comme lors des célèbres XXL Naked Parties ou des soirées anniversaires. «Le club était plein à craquer», se souviennent Andy et Beat. «Tout le monde était là, des mecs cuir aux clubbers, vieux ou jeunes. Il se passera du temps hélas avant de retrouver de telles soirées.»