Plaintes en rafale contre le nazillon qui veut taxer les homos
Un militant de la formation ultranationaliste PNOS est sous le coup d'une plainte signée de 200 personnes après avoir publié une tribune à l'homophobie virulente, en août dernier.
Il avait appelé ça «contribution critique sur le thème de l’homosexualité». Dans une tribune mise en exergue sur le site du PNOS le 28 août dernier, Florian Signer, «géostratège» (sic) et membre du comité appenzellois du microparti d’extrême droite, préconisait (apparemment sérieusement) une interdiction pénale de la propagande homosexuelle, des traitements médicaux pour les gays et lesbiennes et – beaucoup plus original – leur assujettissement à un impôt spécifique en raison du «danger supplémentaire» qu’ils feraient courir à la démographie de l’Europe. On peut aussi y lire une définition de l’homosexualité comme une «bombe à retardement spirituelle», une «religion dégénérée» ou encore un «soutien indirect à la pédophilie».
Pink Cross s’apprête aujourd’hui à déposer plainte contre le militant du PNOS pour «atteinte à l’honneur» au nom de 200 personnes auprès du Ministère public d’Appenzell Rhodes-Intérieures. «Nous ne pouvons nous défiler devant une telle attaque contre les droits des personnes homosexuelles et bisexuelles, nous devons prendre position et clairement condamner les tendances national-socialistes que le PNOS représente.»
Le cas rappelle l’affaire du tract des Jeunes UDC valaisans en 2010, qui décrivait l’homosexualité comme une «menace pour la société». Les plaintes visant son auteur, Grégory Logean (aujourd’hui député au Grand Conseil) avaient été classées. C’est en réponse à l’impuissance des tribunaux devant ce type de propos que l’initiative visant à inclure les LGBT à la norme pénale contre le racisme avait été déposée trois ans plus tard. Elle vient tout juste d’être approuvé par le Conseil national.
Parti marginal
Absent des Parlements fédéraux et cantonaux, le PNOS (en français: Parti des Suisses nationalistes) tente surtout d’exister par des campagnes xénophobes, racistes et antisémites, qui lui ont déjà valu des condamnations. Il ne réunirait que quelques centaines de membres à travers la Suisse.
Les partis d’extrême droite sont dédiabolisés et désormais aux gouvernements de nombreux pays d’Europe alors surgissent des partis d’ultra droite comme on les appelle. La balance penche dangereusement.