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Le poppers n’a pas dit son dernier mot

Le poppers n’a pas dit son dernier mot

Des spécialistes en santé sexuelle australiens dénoncent les «préjugés» contre le poppers de l'agence nationale du médicament, laquelle a décidé de bannir les petites fioles controversées.

La proposition de rendre illégale l’utilisation de poppers en Australie rencontre des résistances. Deux spécialistes en santé sexuelle montent au créneau pour combattre la mesure prise en septembre par la Therapeutic Goods Administration (TGA). Dans le cadre d’une campagne contre les «legal highs», les stupéfiants non répertoriés, l’agence du médicament a décidé de classer les nitrites d’alkyle dans la catégorie des drogues les plus dures.

Pour le médecin Vincent Cornelisse et le militant Daniel Reeder cités par «The Guardian», la TGA trahit ses préjugés en qualifiant «d’abus» l’utilisation des poppers comme relaxant lors de rapports sexuels, notamment dans le cadre de rapports réceptifs anaux. Au contraire, plaident-ils, «l’utilisation comme aide pour les rapports sexuels est une utilisation légitime, bénéfique et thérapeutique.»

Moindre risque
En Australie, ils seraient quelque 90’000 hommes gay et bisexuels à utiliser les poppers, sans compter les femmes, les personnes non-binaires et les hommes hétérosexuels, soulignent les deux intervenants. Ils mettent en garde contre le risque de voir un bon nombre de ces personnes se tourner vers des drogues à la dangerosité avérée, «avec de plus grand risques d’overdose et de dépendance».

L’interdiction est combattue par la communauté gay, qui a reçu le soutien d’un ancien chef de la police australienne. Mick Palmer a exprimé sa conviction que l’interdiction serait inefficace et contre-productive.

Statut flou
Le débat sur les poppers ressurgit régulièrement en Europe, où le statut légal des nitrites d’alkyle est souvent flou. Des interdictions de certains types de produits ont été édictées en France et au Royaume-Uni, notamment en raison de ses effets secondaires, tels que les migraines, la tachycardie ou les lésions oculaires pouvant entraîner la cécité. En Suisse sa vente est interdite sans autorisation spécifique. Le produit n’est toutefois pas considéré comme un stupéfiant.