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Les personnes queer trop souvent oubliées de la lutte contre l’endométriose

Les personnes queer trop souvent oubliées de la lutte contre l’endométriose

Du 4 au 10 mars, c’est la Semaine européenne de prévention et d’information sur l’endométriose, une maladie chronique qui touche aussi les personnes queer ayant un utérus. Sauf qu’elles sont souvent plus éloignées du soin en gynécologie et ne bénéficient pas de l’information et du soin dont elles auraient besoin.

Douleurs. Si l’on devait n’associer qu’un seul terme à celui d’endométriose, c’est bien celui-ci. Douleurs pendant les règles, pendant certains rapports sexuels, douleurs pelviennes, douleurs abdominales et digestives, douleurs lombaires et dans les jambes, douleurs lorsque l’on va aux toilettes… La liste est longue, et dit combien la vie des personnes peut-être impactée par cette maladie qui se caractérise par le développement de tissu semblable à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus et qui entraîne une inflammation et la formation de tissu cicatriciel dans la région pelvienne et parfois dans d’autres parties du corps.

Si le parcours médical des personnes concernées par cette pathologie invalidante est souvent long et difficile, chez les personnes queer à utérus, il l’est encore davantage, et ce pour de nombreuses raisons. «Les personnes à vulve qui relationnent avec d’autres personnes à vulve ne se sentent pas forcément concernées», explique Camille Beziane, responsable de l’association Les Klamydia’s. Pour ellui, à cela s’ajoute un processus narratif tronqué lors de l’anamnèse médicale: si le ou la gynécologue demande seulement s’il y a les douleurs pendant les rapports «pénis dans vagin» (un des symptômes typiques de la maladie), il, elle ou iel risque de passer à côté du diagnostic de l’endométriose.

Manque de suivi

En outre, les discriminations dans le domaine des soins et le fait que le coming out incombe souvent aux patient·e·x·s (charge mentale) peuvent participer au stress minoritaire. Ce dernier pourrait contribuer à certaines douleurs. «Au manque d’information s’additionne le manque de suivi gynécologique, et cela tend à retarder la prise en soin. Les personnes concernées peuvent vivre des années d’errance et de souffrance avant d’être diagnostiquées», déplore Camille Beziane.

Aujourd’hui, il est essentiel de penser l’endométriose chez toutes les personnes à utérus, en prenant en compte de leurs spécificités. Cela passe par offrir aux personnes queer concernées des espaces de soutien et d’échanges dédiés et une prise en charge médicale safe et inclusive.