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La drôle de croisade d'un ex-trans

Après les ex-gays, voici que les déçus du changement de sexe montent au front: un millionnaire britannique, revenu de deux chirurgies, milite pour l'interdiction des opérations de réassignation.

Le cas de Charles Kane suscite l’irritation au sein de la communauté transgenre anglo-saxonne. Ce prospère conseiller en investissements de 50 ans s’est récemment livré dans une longue et glamoureuse interview au «Daily Mail» où il pose avec sa jeune épouse. Kane en est à sa troisième identité. Ce père de famille divorcé, alors prénommé Sam, était en effet devenu Samantha en 1987, une expérience qui lui aurait couté 100 000 livres sterling de l’époque et qui le remplit aujourd’hui d’amertume. Outre les effets secondaires des hormones, il remarque, le plus sérieusement du monde: «Le shopping m’a lassé et le sexe a été décevant.»

Dix-sept ans plus tard, la tigresse ultra-sexy est retournée sur la table d’opération pour une ablation des seins et une reconstruction du pénis. Charles se bat maintenant pour l’interdiction des opérations de réassignation sexuelle, ou tout au moins pour qu’elles ne soient plus remboursées par la Sécurité sociale. «Ceux qui pensent qu’ils sont une femme pris au piège d’un corps masculin se font des idées. Ça a certainement été mon cas», résume-t-il, tout en se décrivant comme une «victime de la profession médicale». Il projette maintenant de réaliser un documentaire sur le sujet.

Protocole rigoureux
Si le récit de Charles Kane a ravi les blogs et médias conservateurs qui l’ont repris in extenso, la croisade du millionnaire anglais a déclenché une vague de critiques des milieux transgenre et des professionnels anglo-saxons, qui ont dénoncé une généralisation grossière d’un cas particulier. L’Association mondiale pour la santé des personnes transgenre a rappelé à cette occasion que la transition d’un sexe à l’autre était soumise à une longue et rigoureuse période d’observation médicale. Une phase que Charles Kane ne semble pas avoir suivie dans les années 1980.