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Obama fait perdre patience aux gays

L'opposition de la Maison blanche à deux jugements prononcés mardi fait douter le supporters LGBT du président. Et pourrait coûter cher à ce dernier, à moins de 3 semaines d'élections cruciales.

Fragilisé dans l’opinion publique, le président américain pourrait maintenant se mettre à dos une partie de ses supporters les plus fidèles: les libéraux urbains, ainsi que les gays et lesbiennes. En cause: l’opposition surprenante manifestée par la Maison blanche contre deux décisions de justice tombées coup sur coup mardi dernier. Toutes deux ont été saluées par les organisations homosexuelles américaines.

La première, prononcée par un tribunal fédéral de Boston annule un texte de 1996 «protégeant» l’institution du mariage contre une ouverture aux personnes de même sexe fait l’objet d’un recours d’un recours du gouvernement, a-t-on appris mercredi. Une surprise. Même si l’on savait Barack Obama pour le moins tiède en la matière, le président avait jusqu’ici affiché une prudente neutralité (autant par conviction que pour ménager son électorat religieux), et laissé les Etats légiférer à leur guise.

«Une préparation consciencieuse»
La seconde décision tombée mardi concerne le dossier brûlant du «Don’t ask don’t tell» obligeant les militaires gays et lesbiennes à cacher leur orientation sexuelle. Le principe a été jugé illégal par une juge de Californie, remettant en cause, là aussi, un vote parlementaire de 1993. Adopté sous l’ère Clinton, le texte constituait alors une forme de compromis permettant aux homos de servir dans les forces armées, au prix de leur silence sur leur orientation sexuelle. Dans ce dernier cas, il n’est pas encore clair si l’exécutif va demander une suspension du jugement ou s’il va former un recours. Le ministre de la Défense Robert Gates a toutefois clairement indiqué que la décision ne devait pas être appliquée dans l’immédiat. Une telle mesure, a-t-il souligné, nécessite «une préparation consciencieuse» et ne peut être que du ressort du Congrès. Or, le mois dernier, le Sénat a refusé d’entrer en matière sur ce sujet, renvoyant le dossier aux calendes grecques.

Protéger les lois fédérales
Dans les deux cas, la Maison blanche a réprouvé les décisions favorable aux gays et lesbiennes en vertu de son «rôle traditionnel» de protection des lois fédérales. Paradoxal, quand on sait que Barack Obama s’était continuellement fait l’avocat de la suppression des discriminations visant les membres de la communauté LGBT. Celle-ci pourrait perdre patience. Déjà, lundi dernier, le président avait été accueilli par des sifflets par des militants gay lors d’un déplacement en Floride. Une manif de mauvais augure, qui pourrait annoncer la perte de voix précieuses pour les Démocrates lors des élections cruciales de mi-mandat, le 2 novembre prochain.