Les Indonésiens n’auront pas à dénoncer les homos au sein de leur famille
Alors que le pouvoir indonésien multiplie les attaques contre les LGBTQ+, le Parlement a mollement repoussé une loi qui aurait notamment permis à l'État de superviser la «réhabilitation» de parents et enfants «déviants».
Certains débats du Parlement indonésien sont dignes d’un mauvais préquel de «La Servante écarlate». Ainsi le Jakarta Globe rapportait hier l’abandon d’un projet législatif appelé «Résilience familiale». Le Parti de la justice et de la prospérité (PKS, islamiste) voulait y préciser les rôles assignés aux époux et aux parents, afin de «réaliser le développement émotionnel et spirituel du peuple indonésien».
Il prévoyait notamment de rendre les femmes officiellement responsables des travaux domestiques et de l’«accomplissement des droits du mari et des enfants conformément aux normes religieuses».
Un des articles les plus controversés consistait en l’obligation de signaler tout «problème familial» à un organisme gouvernemental. À cet égard, les personnes «déviantes» – parce qu’elles auraient commis des actes homosexuels, sado-masochistes ou incestueux, précise le texte – auraient dû être dénoncées aux autorités par leur conjoint, parent ou enfant. Objectif: permettre leur «réhabilitation sociale ou psychologique», leur «remise sur le droit chemin spirituel», voire de leur «réhabilitation médicale».
Significativement, les violences domestiques ne faisaient pas partie des «problèmes familiaux» identifiés par le PKS.
Trop intrusif
Ce n’est pas le caractère grossièrement patriarcal et homophobe de cette «résilience familiale» qui a convaincu les parlementaires indonésiens de rejeter la loi. C’est plutôt l’idée de voir l’État mettre son nez dans les foyers. «Nous sommes une société hétérogène, qui ne peut être uniformisée, surtout en ce qui concerne les affaires du foyer. Chaque famille a sa propre façon de s’organiser», constatait Nurul Arifin, élue du parti conservateur laïc Golkar, qui a soutenu le texte avant de changer d’avis.
L’homosexualité n’est pas illégale en Indonésie (hormis dans la province d’Aceh). Mais la situation des minorités sexuelles et de genre s’y est fortement dégradée ces dernières années. Les partis conservateurs et islamistes exercent une pression accrue pour criminaliser les relations entre personnes de même sexe. La police, de son côté, mène des raids et des vagues d’arrestations hautement médiatisés dans des saunas et des soirées. Au mois d’août, une cinquantaine de jeunes hommes soupçonnés de «pornographie» ont été jetés en prison et exhibés devant les caméras.
L’Indonésie est le plus grand pays musulman du Monde. Autrefois réputé pour son “islamisme modéré”, de nos jours il l’est de nos en moins. Année après année l’islamisation de la société et de plus en plus flagrante (toutes les femmes sont voilées, même les petites filles) louer une chambre d’hôtel, même pour un voyageur occidental, est impossible si vous n’êtes pas mariés (avec preuve à présenter à la réception de l’hôtel) et, bien sûr, avec une personne de même sexe oui passerez pas la fenêtre! A l’exception notoire de Bali, tout l’archipel (17000 îles quand même) est contaminé! Dramatique de voir un endroit pareil sombrer dans l’islamisme! Mais c’est à l’image de ce qu’il se passe sur la planète entière, y compris en Europe occidentale, n’en déplaise à l’islamo-gauchisme bien-pensant, courant chez certains activistes LGBTIQ+, ironie du sort! …